© Image Globe/VIRGINIE LEFOUR

Crise politique à Charleroi : la tripartite se divise sur des sanctions administratives

La tripartite communale PS-MR-cdH de Charleroi est en crise mardi matin, au lendemain du vote, par le conseil communal, de sanctions à l’égard d’une responsable administrative poursuivie pour des délits pénaux.

Le cas qui fait litige est celui de Brigitte Dorckens, responsable du service des plaines de jeux. Elle avait été victime d’une agression en avril 2009, mais l’enquête menée à cette occasion avait révélé l’existence d’une caisse parallèle, où se trouvait au moins en partie l’argent collecté auprès de parents qui confiaient leurs enfants à ces plaines de jeux.

Parallèlement à l’enquête pénale, qui avait valu à Brigitte Dorckens d’être inculpée et placée sous mandat d’arrêt, une procédure disciplinaire avait été engagée. Brigitte Dorckens avait été entendue par le collège communal puis par le conseil communal et une décision devait être prise à huis-clos, lors du conseil communal de lundi soir. Le collège a proposé que l’intéressée fasse l’objet d’une démission d’office, ce qui a été rejeté par la majorité des élus présents, par 22 voix contre onze et deux abstentions.

Un second vote a alors eu lieu, sur une proposition subsidiaire, qui consistait à priver Brigitte Dorckens de son salaire pendant trois mois. Cette proposition a été admise par 23 oui, 13 non et un vote nul.

Une partie de la majorité s’est estimée désavouée par le premier vote et mardi matin, le bourgmestre Jean-Jacques Viseur et l’échevin de la Culture Antoine Tanzili (tous deux cdH) ont refusé de prendre part au collège communal, tout comme le premier échevin PS Paul Ficheroulle. De ce fait, le collège n’a pas pu se tenir et a été remis à une date ultérieure, le temps pour les composantes de la tripartite de consulter leurs instances respectives.

Le Vif.be, avec Belga

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