Les groupes PS, sp.a et Ecolo-Groen, le FDF, le PTB, puis le cdH ont quitté l'hémicycle cet après-midi. © Belga

Cris, colère et surréalisme à la Chambre autour de l’ajustement budgétaire

La Chambre a été le théâtre de sérieux incidents jeudi soir à l’heure de voter l’ajustement budgétaire alors que la majorité n’était pas en nombre.

Le président de l’assemblée, Siegfried Bracke (N-VA), avait fait suspendre les travaux, de nombreux députés manquant à l’appel. A la reprise des débats, l’opposition a reproché au président une attitude partiale alors que la majorité n’était pas en nombre à l’heure de voter notamment l’ajustement budgétaire.

Quelques figures marquantes de la majorité manquaient toujours à l’appel à la reprise des travaux dont le président de la N-VA, Bart De Wever, et le chef de groupe Open Vld, Patrick Dewael. Les rangs des libéraux flamands étaient d’ailleurs clairsemés. Au total, la majorité n’était toujours pas en nombre.

L’opposition a malgré tout décidé de rester en séance, en faisant valoir son esprit constructif.

Elle a cependant demandé que le gouvernement puisse renoncer à sa demande de voir la Chambre voter dans l’urgence la réforme des pensions, actuellement en cours d’examen. Après quelque atermoiement, un accord semblait s’être dessiné au sein de la majorité pour accéder à la demande de l’opposition mais à la surprise de nombreux députés, le ministre du Budget, Hervé Jamar (MR), a estimé que cette urgence se justifiait.

Surréalisme

L’opposition a alors quitté l’hémicycle à l’exception du PP. Se croyant sauvée par l’élu du parti populaire Aldo Carcaci, la majorité a continué une série de votes de procédure sur l’urgence de plusieurs textes avant que le président Bracke finisse par se rendre compte, tableau à l’appui, que seuls 75 députés votaient en faveur des propositions (il en faut 76 pour constituer une majorité). Dans un contexte surréaliste, il a alors suspendu la séance et renvoyé l’ensemble des textes à voter à la séance de la semaine prochaine.

Cet épisode risque de laisser des traces, le chef de groupe CD&V Servais Verherstraeten et le député Open Vld Dirk Van Mechelen hurlant sur le ministre Jamar.

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