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Coxyde: les demandeurs d’asile « traités comme des criminels »

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

La commune de Coxyde veut organiser et contrôler l’accueil des réfugiés de manière très stricte, peut-on lire ce jeudi dans les journaux flamands De Morgen et Het Laatste Nieuws. Parmi les mesures envisagées, la possibilité par les policiers d’effectuer des perquisitions du centre d’accueil munis de gilets pare-balles.

L’idée est émise par le bourgmestre de la cité côtière, Marc Vanden Bussche (Open Vld), il veut que des visites quotidiennes puisse être effectuées par la police à la base militaire aménagée en centre d’accueil des réfugiés. Les agents, selon lui, doivent pouvoir être équipés de gilets pare-balles. Il exige aussi d’avoir à disposition les numéros de portables de toutes les personnes accueillies dans le centre. Toutes les activités des demandeurs d’asile seront également notifiées dans un carnet, au jour le jour. A la moindre infraction, un réfugié pourra être détenu 12 heures. « Il criminalise totalement les demandeurs d’asile. Il se conduit comme un shérif qui perd la boule », commente une personne impliquée dans De Morgen.

Le bourgmestre de Coxyde affirme que de graves infractions de toutes sortes sont commises par les demandeurs d’asile dans sa commune. Pourtant, jusqu’à présent, seulement 5 PV ont été dressés par la police: trois pour l’usage d’un réseau WIFI à proximité d’une maison et deux autres car les demandeurs d’asile se baladaient sans documents d’identité sur la digue.

Depuis l’annonce par le gouvernement fédéral de l’arrivée de demandeurs d’asile à la base militaire de Coxyde, les autorités communales et la police s’opposent à cette décision, considèrant, dans un premier temps, que le nombre de candidats réfugiés évoqué, soit un millier, était disproportionné.

Mercredi, une concertation a encore eu lieu entre les représentants du gouvernement et Fedasil à ce sujet. Vanden Bussche a rencontré les ministres Jambon et Francken. La capacité du centre reste pour l’instant fixée à 300 personnes. Un directeur doit être désigné et la situation sera réévaluée dans trois semaines, a relaté le bourgmestre.

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