Covid : « Le froid ne change rien à la contagiosité »

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

« Le froid n’a rien changé à la contagiosité du virus. Le plateau se poursuit, avec une petite diminution du taux de nouvelles infections », déclare le porte-parole interfédéral Yves Van Laethem.

Entre le 2 et le 8 février, en moyenne 121,3 personnes contaminées par le Sars-Cov-2 ont été admises chaque jour à l’hôpital en Belgique, ce qui représente une progression de 2% par rapport à la période de sept jours précédente. En Wallonie, le nombre de contaminations diminue de 8%, en Flandre, de 7% alors qu’à Bruxelles, il augmente de 18%.

Cette diminution se note dans toutes les tranches d’âge, mais est plus marquée chez les personnes les plus âgées. L’âge moyen des nouveaux cas diminue : la moitié de nouveaux cas concerne des personnes de moins de 38 ans.

Le nombre de personnes actuellement hospitalisées pour cause de Covid-19 s’établit à 1.698, dont 302 en soins intensifs. Le nombre de décès continue à diminuer : on déplore 39 décès en moyenne par jour.

Suivi des contacts dans les écoles

Yves Van Laethem est revenu sur le suivi de contacts dans les écoles. « La Belgique est l’un des rares pays occidentaux qui a réussi à garder les écoles primaires ouvertes. Ça a été considéré comme une priorité sociale et psychologique qui demande beaucoup de mesures, d’efforts de la part des élèves, des parents, des enseignants et les centres psycho-médicaux-sociaux ».

Le porte-parole interfédéral a rappelé la procédure à suivre pour les enfants malades. « Si un enfant est malade et présente des symptômes, il doit rester à la maison. Prenez contact avec les médecins. Les enfants de moins de six ans, doivent généralement pas être testés. Ces enfants restent 10 jours à la maison. »

S’il y a une présomption de covid au sein du foyer de la famille, l’enfant reste aussi à la maison. Si le papa ou maman est négatif, l’enfant retourne à l’école. S’il est positif, l’enfant est contact à haut risque et est placé en quarantaine.

Quarantaine de 10 jours

« La quarantaine de 10 jours débute le dernier jour de contact à risque au sein du foyer : 10 jours après le début des symptômes. La quarantaine de l’enfant positif au virus peut donc s’élever à 20 jours, sauf si un test montre qu’il peut sortir. C’est une longue période, mais c’est grâce à ça que l’enfant ne réintroduit pas le virus à l’école. »

C’est un acte de solidarité au maintien de l’ouverture de l’école, souligne Van Laethem. « Les enfants qui ont un faible risque peuvent aller à l’école, mais en s’absentant des activités extra-scolaires. Les contaminations au sein du personnel de l’école seront suivies par le médecin du travail. »

L’enfant qui a eu un contact à haut risque va être testé le plus vite possible pour voir s’il est porteur du virus. Si cet enfant est positif, les autres membres de sa famille devront rester à la maison et se faire tester. S’il est négatif, les autres peuvent continuer à aller à l’école ou à se rendre au travail. L’enfant de départ doit rester en quarantaine 10 jours et sera testé une deuxième fois.

« Si l’on craint que le virus circule fortement dans l’école, dans des circonstances particulières, il peut être décidé de tester l’ensemble d’une classe ou l’ensemble d’une école. Cela peut être le cas si des contacts ont eu lieu entre de nombreuses classes lors d’une activité. Lorsqu’on teste une classe ou une école, il n’est pas forcément nécessaire de tout fermer. Dans la plupart des cas, on peut continuer à fréquenter les écoles jusqu’à l’obtention des résultats, mais cela devra être fait en concertation avec les membres de l’équipe PMS. Si les tests reviennent finalement positifs, la décision sera prise de fermer l’ensemble de la structure », explique Yves Van Laethem.

Le long Covid

Le porte-parole interfédéral est également revenu sur ce qu’on appelle le long Covid. Dans la plupart des cas, les personnes guérissent en une ou deux semaines Cependant, certaines personnes, et pas seulement celles qui ont séjourné en soins intensifs, continue à présenter des symptômes durant des mois : fatigue, essoufflement, maux de tête, difficultés de concentration,

« Il reste beaucoup d’incertitude à propos du Covid long, il reste encore de larges zones à explorer », a souligné Van Laethem. En décembre dernier, le KCE a lancé une étude sur le suivi de ces personnes. Il propose également un questionnaire en ligne ouvert jusqu’au 14 février.

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