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Coronavirus ou pas, ils ont décidé de voyager

Mélanie Geelkens
Mélanie Geelkens Journaliste, responsable éditoriale du Vif.be

Le coronavirus a chamboulé les projets de vacances des Belges. Proximité, nature, location, voiture : les tendances pour cet été. Avant un retour à la normale? Probablement.

Ce devait être l’Ecosse, entre potes, à vélo (et pas électrique ! ). Ce sera finalement la Belgique, toujours entre amis et à deux-roues.  » En février, quand on a commencé à parler du coronavirus, j’ai préféré annuler, raconte Ludovic. A la place, on a décidé de faire un tour des bières trappistes !  » En sept étapes : Liège, Rochefort, Orval, Chimay, Westvleteren, Achel et Westmalle. En s’arrêtant dans des bivouacs sauvages ou des campings.  » On ne réserve jamais. Si on a un souci mécanique, on a payé pour rien… Le but, c’est de voyager sans quasi rien dépenser.  » Cette route de la bière, Ludovic avait pensé la faire  » peut-être un jour « . Le Covid-19 a accéléré le projet et a reporté l’Ecosse à l’été prochain. Si tout va bien.

Le but, c’est de voyager sans quasi rien dépenser.

Rowan, lui, avait prévu un  » trip en voiture « , à travers la Slovénie, le nord de la Croatie, l’Autriche et les Dolomites. Finalement, ce sera le lac d’Annecy.  » Pas très loin, mais quand même dépaysant.  » Et peut-être Berlin : il a entendu dire que c’était désormais possible en train.  » Si les horaires sont adaptés et le prix intéressant, alors je le ferai. Ne pas prendre l’avion, quand c’est possible, je le fais.  » En attendant, il a réalisé une carte Google reprenant tous les endroits à (re)découvrir en Belgique. Une piste cyclable qui traverse l’eau dans le Limbourg, une petite église atypique près de Tongres, du kayak (gonflable) sur l’Ourthe et l’Amblève…  » D’habitude, je voyage trois fois par an, explique-t-il. L’envie de découvrir m’anime toujours, j’ai l’aventure dans le sang. Alors, en attendant que cela soit possible, je pratique la « micro- aventure », d’un jour ou deux en Belgique.  »

Marie n’avait pas encore de plan précis, cet été. Son compagnon et elle sont  » très dernière minute « . S’ils avaient dû rester en Belgique,  » ça aurait été très bien « , mais comme les frontières rouvrent, ils ont décidé de pousser un peu plus loin, vers Marseille. Depuis quelques années, le vélo a remplacé leur sac à dos. Ils s’arrêteront chaque soir dans des campings, des bivouacs et des auberges, s’il pleut. Avec de temps en temps des pauses-café ou pâtisserie.  » Si l’Horeca n’avait pas rouvert, ça n’aurait pas été pareil.  »

 » Le but, poursuit-elle, c’est de lier une activité physique à une manière plus douce de découvrir un endroit, plus respectueuse des lieux traversés. Dans ce genre de parcours, tu n’attends rien, le plaisir, c’est de croiser des gens, de faire des rencontres, des échanges. L’idée, c’est que le voyage n’est pas la destination, mais le trajet en lui-même.  » Peu importe le corona…

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