Le Belge cuisine plus, mais aussi avec de meilleurs produits. © iStock

Coronavirus : Comment la crise sanitaire transforme les Belges en chefs cuisiniers ?

Stagiaire Le Vif

En période de confinement, les comportements changent. Tout le monde l’a remarqué. Certains se découvrent une passion pour le jogging, d’autres le tricot. Mais il y a quelque chose qui semble rassembler les Belges depuis le début de la crise sanitaire : la nourriture.

Si le Belge est confiné depuis 5 semaines, il semblerait que l’enfermement le pousse vers un mode de vie plus sain. C’est en tout cas la conclusion vers laquelle pointe la dernière étude en date de l’institut d’audit GfK. Selon l’étude GfK Coronavirus Consumer Pulse, près de la moitié de la population belge consacre moins de temps au travail, libérant du temps pour d’autres projets.

Ce temps libre, le Belge l’emploie de deux manières : Il continue à profiter de ses divertissements habituels : Netflix, jeux vidéo, lecture, etc. De l’autre côté, le citoyen a décidé de se lancer dans un mode de vie plus sain : il cuisine plus, mange plus sainement et devient plus proche de la nature. Ainsi, au cours des deux premières semaines du confinement, quasi tous les Belges (96%) ont réalisé des repas faits maison (+33% par rapport à leurs habitudes) et 20% d’entre eux ont mangé moins de plats préparés.

Le Belge cuisine plus, donc. Mais aussi avec de meilleurs produits. Il semble donc déterminé à se diriger vers une alimentation plus saine. Environ 1 Belge sur 4 a déclaré avoir mangé plus de fruits et légumes frais qu’auparavant. Un Belge sur 5 prévoit également de faire des stocks et d’acheter plus de fruits et légumes frais dans les semaines à venir.

« Ces tendances suggèrent que la crise du coronavirus transforme l’attention des consommateurs et les rend plus concentrés sur leur bien-être qu’auparavant », explique Richard Boyko, responsable Marketing Effectiveness & Consumer Insights de GfK Belgique. « Avec le confinement, ils sont presque  »prisonniers chez eux », les consommateurs ont cherché à transformer leur expérience et à profiter de la situation pour rétablir leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. D’autres éléments de notre étude montrent également que la santé est actuellement la préoccupation n°1, entraînant des changements majeurs dans les modes de vie. La question est de savoir combien de ces nouvelles habitudes deviendront permanentes? »

De son côté, l’UPDLF, Union Professionnelle des Diététiciens de langue française, publiait dans le courant de la semaine un document appelant aux bonnes pratiques alimentaires. Ainsi, une alimentation équilibrée est bien entendu conseillée, mais en plus petites quantités vu le manque d’activité physique. Faire ses courses après avoir mangé est aussi conseillé pour éviter tout achat inutile. Aussi, le document donne quelques conseils pour réduire progressivement sa consommation de sucre : « L’OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande de ne pas dépasser 5 à 10% de notre apport énergétique total journalier sous forme de sucre, ce qui pour un apport de 2000kcal correspond à 25 à 50 g de sucre. Ainsi, en cas d’activité sédentaire, le sucre présent à l’état naturel dans les aliments à l’état brut (fruits, légumes, laitages) couvre largement nos besoins. »

Julien Roubaud

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