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Coronavirus : ce qu’il faut savoir en partant et en revenant de vacances

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Vous savez qu’il existe un code couleur pour les destinations de voyage, mais vous ne vous y retrouvez pas parmi ce flux d’information parfois contradictoire? Voici toutes les réponses à vos questions sur vos vacances à l’étranger.

Vous avez décidé de partir en vacances cet été ? C’est possible, mais le coronavirus n’a pas rendu les choses simples. Les règles en vigueur évoluent rapidement et sont susceptibles de changer tous les jours. Tâchez-donc de rester informé tout au long de votre voyage. Le site des Affaires étrangères est mis à jour tous les jours vers 16 heures.

Zones vertes : les pays où vous pouvez vous rendre

L’Allemagne, l’Autriche, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, Malte, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Slovénie, la Slovaquie, la Suisse, l’Espagne (sauf les zones en confinement), le Portugal (sauf les zones en confinement), Royaume-Uni (sauf les zones en confinement).

Zones orange : les pays dans lesquels vous pouvez vous rendre sous certaines conditions

À Chypre : les passagers belges doivent se soumettre à un test PCR pour le Covid-19 moins de 72 heures avant l’embarquement. Toute personne désirant se rendre à Chypre doit également s’inscrire et remplir un formulaire en ligne sur leur site.

Au Danemark : il est possible de voyager au Danemark en respectant les conditions suivantes: prouver sa résidence en Belgique (ou dans un autre pays sur la liste des pays « sûrs »), et avoir une raison valable de s’y rendre. Pour les voyages touristiques, prouver un séjour de minimum six nuits dans le pays. Toute personne présentant des signes de maladie ne pourra pas entrer dans le pays.

Toute personne arrivant aux îles Féroé sera soumise à un test obligatoire, et devra rester en quarantaine en attendant les résultats. Pour le Groenland, tout voyageur devra présenter un test négatif effectué maximum 5 jours avant l’arrivée sur l’île.

En Islande : il est possible de voyager en Islande en se soumettant à un test COVID-19 (58 euros si le paiement est effectué lors du pré-enregistrement et 71 euros une fois sur le territoire) ou en respectant une quarantaine de 14 jours. Il est demandé aux passagers de remplir un formulaire de pré-enregistrement avant leur départ.

En Irlande : tous les voyages non essentiels vers l’Irlande sont déconseillés par les autorités irlandaises jusqu’à nouvel ordre. Le risque d’être infecté par le Coronavirus COVID-19 en Irlande est sérieux, selon les autorités. Le déconfinement du pays n’est en effet encore que partiel.

En Bulgarie : vous pouvez partir en vacances en Bulgarie, mais il faut rester vigilant, selon le SPF Affaires étrangères. Le nombre d’infections confirmé au COVID-19 en Bulgarie continue d’augmenter.

Les ressortissants de l’UE sont autorisés à entrer en Bulgarie sans quarantaine. Cependant, si vous avez séjourné dans un pays ‘à risque’ (Royaume-Uni, Suède, Portugal, ainsi que tous les pays non membres de l’UE à l’exception de la Serbie, du Monténégro et de la Bosnie-Herzégovine) au cours des 14 derniers jours, vous devez vous mettre en quarantaine pendant deux semaines après votre arrivée en Bulgarie.

En Croatie : depuis le 1er juillet, les ressortissants de l’Union européenne (UE), et les résidents permanents de l’UE, peuvent de nouveau entrer en Croatie sans aucune restriction.

Afin d’accélérer les formalités à la frontière, il est conseillé aux voyageurs de s’inscrire en ligne à l’avance.

Au Luxembourg : les voyages peuvent se poursuivre sans problème. Les mesures de distanciations sociales, d’hygiène et le port du masque sont généralisés dans le pays.

En Roumanie : vous pouvez partir en vacances en Roumanie, mais il faut rester vigilant. Il est toujours possible que la réglementation change de manière imprévue en cas d’une augmentation des cas de coronavirus.

En Suède : vous pouvez partir en vacances en Suède, mais il faut rester vigilant.

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Zones rouges : les endroits où les voyages non essentiels (touristiques) ne sont pas autorisés

Tous les pays en dehors de l’UE et la zone Schengen sont interdits.

Au Portugal: Amadora, Odivelas, Sintra (Queluz-Belas / Massamá-Monte Abraão / Agualva-Mira Sintra / Algueirão-Mem Martins / Rio de Mouro / Cacém-São Marcos), Loures (Camarate, Unhos, Apelação/Sacavém-Pior Velho), Lisboa (Santa-Clara).

En Espagne: le district (‘Comarca’) Segrià (province de Lleida, Catalogne) et le district La Mariña (province de Lugo, Galice)

Au Royaume-Uni: la ville de Leicester

Que faire au retour de vacances ?

Vous êtes sur le point de revenir d’un séjour à l’étranger et vous vous demandez si vous devez prendre certaines mesures ? Voici lesquelles.

Vous revenez d’une zone verte

Aucune mesure ne vous est demandée. Continuez de respecter les mesures de base pour lutter contre la propagation du virus et n’oubliez pas votre masque dans les lieux publics fermés. Ceux-ci sont désormais obligatoires sous peine d’amende.

Vous revenez d’une zone orange

Si vous revenez d’une zone orange, la mise en quarantaine volontaire et le dépistage sont demandés, mais ne sont pas obligatoires.

C’est le cas si vous revenez :

D’Autriche (la région d’Oberösterreich), de Bulgarie, de Croatie, d’Espagne (les régions d’Aragon et de Catalogne), du Luxembourg, du Portugal (les régions Algarve et d’Alentejo), de République tchèque (la région de Moravskoslezský), de Pologne (la région de Slaskie), de Roumanie, du Royaume-Uni (les régions du Midland, North East & Yorkshire, Northern Wales et l’Irlande du Nord), de Suède, de Suisse (la région de Tessin).

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Vous revenez d’une zone rouge

La mise en quarantaine et dépistage sont obligatoires pour tous les voyageurs au retour de:

Tous les pays en dehors de l’UE et la zone Schengen.

Du Portugal: Amadora, Odivelas, Sintra (Queluz-Belas / Massamá-Monte Abraão / Agualva-Mira Sintra / Algueirão-Mem Martins / Rio de Mouro / Cacém-São Marcos), Loures (Camarate, Unhos, Apelação/Sacavém-Pior Velho), Lisboa (Santa-Clara).

D’Espagne: Le district (‘Comarca’) Segrià (province de Lleida, Catalogne) et le district La Mariña (province de Lugo, Galice).

Du Royaume-Uni: la ville de Leicester

Que dois-je faire si ma destination devient soudainement une zone rouge pendant mon séjour ?

Si, pendant vos vacances, vous séjournez dans une région qui devient soudainement rouge, vous n’êtes pas obligé de rentrer immédiatement en Belgique. Néanmoins, selon le ministère des Affaires étrangères, il est préférable que vous le fassiez.

Il est également possible que le gouvernement local ne vous laisse pas partir. Alors, bien sûr, vous n’aurez pas d’autre choix que de rester sur place, le temps que les choses se calment.

Les Affaires étrangères insistent pour que, lors d’un séjour dans une zone à haut risque, vous suiviez « de près » les instructions des autorités sanitaires locales.

Une fois en Belgique, que dois-je faire concrètement ?

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Vous devez respecter la quarantaine dès votre retour en Belgique. Les individus avec lesquels vous avez été en contact doivent eux aussi se placer à l’isolement.

Les voyageurs qui reviennent en avion doivent avant le départ remplir un Passenger Locator Form et le remettre à leur compagnie aérienne.

Les voyageurs qui reviennent via un autre moyen de transport comme la voiture, le train ou le bus doivent remplir ce formulaire et l’envoyer par mail à PLFBelgium@health.fgov.be dans les 12h après leur arrivée dans notre pays. Le formulaire sera utilisé par la suite dans le cadre du suivi des contacts.

Une fois chez vous, contactez votre médecin généraliste et mentionnez votre historique de voyage de manière à ce qu’un test puisse être effectué.

Deux scénarios seront possibles à ce stade, a rappelé la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale (PS): « Si le premier test est positif, la quarantaine sera définie par le médecin. S’il est négatif, la personne concernée restera malgré tout en quarantaine et effectuera un second test neuf jours après son retour ou neuf jours après avoir été en contact avec une personne infectée identifiée par le tracing régional. Si ce second test est négatif, la période de quarantaine se terminera. »

Dans tous les cas, c’est votre médecin qui déterminera la durée de la mise en quarantaine. Mais celui-ci sera obligatoire, comme la législation le prévoit déjà pour d’autres maladies infectieuses.

En cas de non-respect : des amendes et des peines de prison

Comme il s’agit d’une matière de prévention de santé, ce sont les Régions qui sont compétentes et doivent chacune voter les décrets relatifs à ces nouvelles obligations. Cela a été le cas ce mercredi au parlement wallon et ce sera le cas vendredi au parlement bruxellois. Mais il faudra encore attendre quelques jours pour que ces décrets soient publiés au moniteur belge et soient du coup d’application.

En attendant, les autorités appellent les vacanciers à la responsabilité.

Dès que la loi sera entrée en application, si vous ne respectez pas ces mesures, vous vous exposez à une amende pouvant aller jusqu’à 4.000 euros. Des peines de 8 jours à 6 mois de prison sont également possibles.

Quel aide puis-je recevoir pendant la quarantaine ?

Durant la quarantaine, toute personne dont la fonction le permet doit travailler à son domicile, si nécessaire avec un « certificat de quarantaine » de son médecin. Cela permet à un employé de prouver à son employeur qu’il peut télétravailler, mais qu’il ne peut pas se rendre sur son lieu de travail.

Les personnes qui ne sont pas en mesure de travailler à domicile ont droit à une allocation de chômage temporaire. Les travailleurs indépendants peuvent faire appel à un crédit-relais.

Quels contrôles ?

S’il est aisé de contrôler les voyageurs revenant d’une zone à risque en avion, ce sera beaucoup plus difficile pour les personnes revenant en voiture par exemple.

C’est en tout cas la police qui sera responsable du contrôle et du constat des infractions.

Toutefois, les méthodes « didactiques et non coercitives » resteront privilégiées, selon la ministre de la Santé. L’application de ces mesures de prévention reposera donc essentiellement sur le bon-vouloir de la population belge.

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