Fabienne Winckel sera-t-elle davantage qu'une bourgmestre de transition ? © hatim kaghat

Communales 2018 : à Soignies, trois partis au coude-à-coude

Le Vif

Placée à la tête de Soignies fin 2017, la PS Fabienne Winckel a eu peu de temps pour convaincre. Le scrutin pourrait donc se révéler serré.

Le PS l’avait annoncé en faisant campagne en 2012 : le prochain mandat serait celui de la transition à Soignies. Bourgmestre de la commune depuis 2001, Marc de Saint-Moulin a en effet choisi de se retirer en cours de législature pour confier sa succession à Fabienne Winckel, qui avait réalisé le deuxième score de la liste derrière lui. Le passage de flambeau datant de fin 2017, la première femme bourgmestre de Soignies n’aura eu que dix mois pour convaincre ses citoyens. Un timing qui jouera en sa défaveur ?

Le bilan

Ce n’est pas ce que pense Fabienne Winckel.  » Prendre la tête de la commune en cours de législature n’a pas forcément été compliqué, car le collège fonctionnait bien et j’exercais déjà plusieurs compétences importantes en tant qu’échevine « , souligne-t-elle. La députée-bourgmestre est satisfaite de son bilan.  » L’élargissement du temps de parking gratuit en centre-ville engendre des retours positifs, tout comme la halle aux saveurs que nous avons instaurée pour soutenir les producteurs locaux « , souligne-t-elle.  » Nous avons aussi acheté un bâtiment du centre pour y installer une maternité commerciale et prochainement un espace de coworking, le tout dans l’objectif d’aider les citoyens à créer leur propre emploi. Les finances de la commune étant bonnes, nous avons pu investir dans la rénovation des infrastructures, des voiries et du patrimoine, ou encore dans la création de maisons de village.  »

Les priorités

Députée fédérale, Fabienne Winckel a choisi de se consacrer entièrement à sa commune si elle est réélue en octobre. Ses priorités sont le maintien de la bonne gestion et de l’animation socio-économique de la ville, le soutien à la petite enfance et aux écoles, l’embellissement du cadre de vie ou encore la sécurité routière.

Son groupe a gagné un siège durant la législature grâce au transfert de Jean-Paul Procureur (ex-candidat Ensemble), mais le scrutin 2018 risque d’être serré entre les ténors que sont le PS et le MR dans l’actuelle majorité, ainsi qu’Ensemble (CDH) dans l’opposition.  » Les résultats des élections 2012 avaient déjà marqué une rupture avec 2006, car le PS y a perdu du terrain et devenait moins central « , observe François Desquesnes, tête de la liste Ensemble.  » Il n’y aura peut-être pas de grands bouleversements mais la donne politique est différente. Le rapport de force est désormais plus équilibré.  »

Les ambitions

Cette situation quelque peu nouvelle fait grandir les ambitions de chacun. Deuxième force politique en 2012, Ensemble veut progresser et surtout intégrer la gestion de la commune alors que le MR emmené par Marc Verslype souhaite devenir le premier parti de Soignies. La liste Ecolo de Benoît Leclercq aura sans doute un peu plus de mal à peser dans la balance, mais propose d’amener un souffle nouveau à une majorité en place depuis déjà trois législatures.

Pour François Desquesnes, les priorités concernent la participation –  » le pouvoir est actuellement trop centralisé  » -, la mobilité –  » les piétons et cyclistes ont été négligés dans les investissements  » -, le maintien du centre hospitalier – dossier partagé par d’autres listes -, ou encore la maîtrise de la pression immobilière.  » Soignies engendre une attraction forte de la part des promoteurs, mais il faut maîtriser les développements avec la qualité de vie comme curseur.  »

Par Marie-Eve Rebts.

Résultats 2012

PS 36,33 % (11 sièges)

Ensemble 27,86 % (8 sièges)

MR 26,75 % (8 sièges)

Ecolo 9,07 % (2 sièges)

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