Communales 2018 : à Forest, les jeux sont ouverts

Loin des tumultes du passé, Forest a connu une vie politique un peu plus sereine. Mais les prochains mois pourraient réserver leur lot de surprises.

 » C’est une législature où il y a eu une stabilisation « , résume Marc-Jean Ghyssels. Fier, le bourgmestre socialiste est candidat à sa succession, mettant en avant des projets comme la rénovation de la maison communale –  » on en parlait depuis plus de vingt ans  » – ou les investissements dans les écoles et les crèches pour répondre au défi démographique.  » Beaucoup de choses ont été faites en matière de travaux et de propreté, se félicite Marc Loewenstein, échevin DéFI. Des investissements importants ont été consentis pour rénover bâtiments scolaires, voiries, infrastructures sportives et plaines de jeux. Sans parler de grands projets comme la rénovation de l’abbaye en pôle culturel.  »

Cela n’a pas empêché des remous au sein de la majorité PS-Ecolo-DéFI, comme sur le règlement d’ordre intérieur des écoles communales.  » Le projet a été déposé sans concertation avec Ecolo « , regrette Stéphane Roberti, tête de liste des verts et président du CPAS. Le règlement a été adopté par une majorité alternative PS-DéFI-MR.  » Ecolo se plaint aussi de ne pas avoir été averti sur l’ affaire des 7 Bonniers (faits de moeurs durant une classe verte de l’école au domaine de Palogne, en novembre dernier). Il est urgent que le bourgmestre se concerte avec les groupes de la majorité pour mettre en oeuvre une politique centrée sur l’enfant, considérant les parents comme des partenaires et premiers éducateurs de leurs enfants.  »

 » Ecolo est le premier à donner des leçons mais il ne les applique pas lui-même, réplique le bourgmestre. La gestion du CPAS est d’une opacité rare. Même la commune doit se battre pour avoir des documents. Les délais ne sont jamais respectés et beaucoup de questions posées restent sans réponse…  »  » La politique menée au CPAS est très progressiste, et c’est ce qu’on me reproche, rétorque Stéphane Roberti. Mais notre préférence ira à une majorité progressiste.  »

L’écologiste fait de la démocratie participative la priorité de la prochaine législature, espérant dépasser les 20 % pour consolider sa troisième place, voire dépasser un MR dont la liste sera entièrement renouvelée : l’ex-bourgmestre Corinne De Permentier ne se présentera pas, en raison de problèmes de santé, laissant la place à son fils, Cédric, 22 ans, et Michel Borcy passe le flambeau. Si les libéraux saluent les investissements de la commune en matière d’écoles et de crèches, ils sont plus critiques pour le reste :  » Forest fonctionne en affaires courantes, avec un budget de fonctionnement, sans projet. La commune perd de son autonomie et devient de plus en plus un poste avancé de la Région, déplore Michel Borcy, pour qui plus rien ne se passe au conseil communal puisque les habitants sont désormais mieux informés que les conseillers.  »

 » Hors rénovation de la maison communale et contrats de quartier, il y a peu de projets à long terme, ni de vraie vision « , regrette Laurent Hacken, chef de file du CDH, qui dénonce la détérioration au sein des écoles des relations entre parents et commune ou le manque de dynamisme pour développer des commerces de proximité.  » Sans parler des incivilités qui pourrissent la vie des Forestois. «