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Commission Buizingen: Didier Reynders accepte « deux ans de retard tout au plus »

Le président du MR et ancien administration délégué de la SNCB Didier Reynders a admis que le système de freinage automatique TBL avait été mis en service avec deux années de retard, tout au plus. C’est seulement après son départ en 1991 que des retards plus importants ont été constatés.

Le vice-premier ministre Didier Reynders a défendu lundi devant la commission « sécurité du rail » les progrès des systèmes de freinage d’urgence enregistrés à l’époque où il présidait le conseil d’administration de la SNCB (1986-1991), reconnaissant « deux ans de retard » tout au plus.

Les députés ont interrogé le président du MR sur la décision de la SNCB en 1987 de freiner les investissements dans le TBL, première version de ce qui deviendra l’actuel TBL1+. « Si vous voulez que je vous dise que nous avons eu deux ans de retard, OK. Mais en 1991, 13 pc des signaux et 6 pc des engins de traction étaient équipés du TBL. Cela a été fait, et j’ignore pourquoi ces proportions n’ont plus beaucoup évolué après mon départ », a commenté M. Reynders.

Les experts ont pointé du doigt cette décision de 1987, comme d’autres décisions ultérieures de reports d’investissement ou de changement de cap de la SNCB. Finalement, l’implémentation du TBL1+ a débuté en 2009 et a été accélérée après Buizingen. La décision de 1987 a été prise dans un contexte d’économies budgétaires et résultait d’un groupe de travail ayant conclu à la nécessité d’évaluer le TBL, simple prototype, a rappelé M. Reynders. « Nous mettions en oeuvre les décisions qui ont suivi la catastrophe d’Aalter (1982), sans ressentir de pression puisque nous ne connaissions plus d’accidents de même nature, et en privilégiant la suppression des passages à niveau, bien plus meurtriers », a-t-il ajouté.

Effectuant un saut dans le temps, les députés ont ensuite entendu Renaat Landuyt et Bruno Tuybens, respectivement ministre des Transports et secrétaire d’Etat aux Entreprises publiques du gouvernement Verhofstadt II, de 2004 à 2007. Ils ont tous deux défendu le choix en 2006 du TBL1+ comme première étape vers le système européen ETCS.

LeVif.be, avec Belga

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