Commissaire européen belge: le 26 août n’est pas une échéance contraignante

Le Vif

A l’approche du 26 août, la presse belge bruissait à nouveau, comme en juillet, de rumeurs faisant du ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), le prochain membre belge de la Commission européenne. Mais en l’absence d’échéance juridiquement contraignante, la date de lundi prochain pourrait passer sans que l’identité du successeur de Marianne Thyssen ne soit encore connue.

C’est le Conseil, l’organe des États membres de l’Union européenne, qui a proposé cette date du 26 août, à laquelle les pays de l’Union (moins le Royaume-Uni, Brexit oblige) devraient avoir présenté le nom d’un(e) candidat(e)-commissaire à la présidente-élue de la Commission, l’Allemande Ursula von der Leyen. Actuellement, quatre pays restent en défaut de l’avoir fait (France, Italie, Belgique et Croatie).

Mais ce délai n’est pas juridiquement contraignant. Le gouvernement belge – démissionnaire, minoritaire et en affaires courantes – pourrait donc s’octroyer du temps supplémentaire pour trouver le nom qui réunisse le plus large consensus.

Après deux mandats octroyés à des Flamands (Karel De Gucht et Marianne Thyssen), le poste pourrait revenir à un francophone, encore qu’aucune règle ne l’impose.

Malgré cette souplesse, le Premier ministre Charles Michel, par ailleurs prochain président du Conseil, ne dispose pas d’un temps extensible à souhait. Le Parlement européen entame en septembre les auditions des candidats-commissaires, et le mandat de la Commission actuelle se termine le 31 octobre.

La volonté de Mme Von der Leyen de constituer une Commission composée d’autant d’hommes que de femmes joue en défaveur d’un candidat masculin. Mais d’autres États ne se sont pas souciés de ce paramètre.

En l’absence d’une majorité gouvernementale, la question pourrait être tranchée entre présidents de partis. Dans l’opposition, Ecolo et la N-VA ont déjà réclamé que le choix gouvernemental soit confirmé par la Chambre. Dans le journal ‘De Standaard’, l’eurodéputé Geert Bourgeois (N-VA) défend un candidat flamand, au motif que le nord du pays sera plus touché par les conséquences d’un éventuel Brexit et aura donc besoin d’un commissaire flamand pour réagir.

Côté flamand, les noms de Kris Peeters (CD&V) et Gwendolyn Rutten (Open Vld) sont parfois cités. Côté francophone, des sources socialistes avaient déjà fait savoir en juillet que le parti ne devrait pas s’opposer à la candidature d’un réformateur.

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