Le viaduc de Cheratte, construit en 1963 © BELGA ARCHIVES

Comment sont contrôlés les ponts et viaducs wallons?

La Wallonie compte plus de 4.500 viaducs et ponts qui sont contrôlés tous les trois ans, informe jeudi La Dernière Heure, en marge de la catastrophe en Italie où un ouvrage s’est effondré à Gênes, faisant une quarantaine de morts.

Selon Pierre Gilles, inspecteur général au département des expertises techniques pour la gestion des routes et des bâtiments en Wallonie, « les ponts et les viaducs wallons sont inspectés, en moyenne, tous les trois ans (auparavant, ils l’étaient tous les 5 ans, NDLR). Il s’agit en fait d’un examen visuel pour détecter d’éventuelles fissures ou encore de la corrosion ».

Les ouvrages sont ensuite classés graduellement selon qu’ils doivent être réparés en priorité ou ne présentent pas de défauts. « Dès qu’on a le moindre doute, nous réduisons le nombre de voies ou nous fermons l’ouvrage au trafic », insiste l’expert.

Dans L’Avenir, le professeur Vincent Denoël (ULiège), ingénieur spécialisé dans le génie civil, ajoute aussi que la Belgique compte « énormément d’ouvrages d’arts en Belgique » qui « sont entretenus et surveillés chaque année ». Certains sont en « état critique, mais le Service Public de Wallonie suit ces ouvrages d’art de très près », notamment avec une série de monitorings à distance pour les viaducs, explique-t-il. « Ils utilisent des technologies de mesures de fissures, de mesures de gradients de températures (pour la dilatation), de mesures de remplissage de joints (pour éviter qu’ils se bloquent, provoquant une instabilité du tablier, qui bombe) », détaille le professeur.

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