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Charles Michel en Russie: « J’ai placé la Belgique dans le cockpit de l’Union européenne »

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

L’entretien entre Vladimir Poutine et Charles Michel à Moscou, point d’orgue de la visite officielle du Premier ministre en Russie, aura duré beaucoup plus longtemps que prévu. « Un échange fructueux » qui a permis aux deux chefs d’État de clarifier leurs positions respectives sur un certain nombre de sujets importants.

Troisième jour de visite en Russie pour le Premier ministre Charles Michel. Après avoir prononcé un discours pro-européen face aux futurs chefs d’entreprises du pays (les étudiants de la Haute école de commerce de Moscou), il s’est rendu à la résidence du président russe pour la dernière étape de sa visite officielle.

Initialement prévue au Kremlin, cette rencontre entre les deux chefs d’État a été déplacée à la résidence même du président, en périphérie de Moscou, pour des raisons assez floues. « C’est compliqué ces changements de dernière minute », s’est plainte l’attachée de presse de Poutine. Il s’agirait toutefois d’un signe positif : être reçu dans la résidence du président est un honneur plus grand accordé à Charles Michel. Peut-être sa rencontre avec Medvedev la veille aura pesé dans la balance.

Les journalistes russes et belges, entassés dans une salle de presse ont, néanmoins, dû se contenter de suivre une retransmission sur écran du début de la rencontre. Seuls les caméramans et les photographes ont obtenu l’autorisation d’assister au « serrage de main ».

Le Premier ministre a souligné que cette année marque le 165e anniversaire des relations diplomatiques entre la Belgique et la Russie.

De son côté, Poutine a affirmé que la visite de Charles Michel était un signe positif : « Je suis persuadé que votre visite va servir au bien des économies de nos deux pays ».

Charles Michel a d’emblée évoqué les sujets « d’intérêt commun » qu’il désirait évoquer dans l’optique d’élargir le dialogue. Notamment les questions de sécurité liées aux conflits au sud de l’Europe (en Syrie et en Libye). « L’histoire de l’Europe et de la Russie a été faite de hauts et de bas. Mais nous devons regarder vers l’avenir, car nous serons toujours des voisins », a encore une fois répété Charles Michel. Il a également rappelé vouloir trouver des solutions pour améliorer les relations économiques entre les deux pays.

Avant de monter dans l’avion qui le ramène à Bruxelles, Charles Michel a fait part de ses impressions sur sa très longue rencontre (2h15 au lieu de 30 minutes initialement prévues) avec Vladimir Poutine. « Cet entretien a été l’occasion de rentrer dans les détails sur les sujets importants et parfois difficiles comme l’Ukraine ou le rôle du Conseil européen sur les droits de l’Homme », a-t-il affirmé. Ils ont également eu l’occasion d’échanger leurs points de vue sur la lutte contre le terrorisme et d’écouter les raisonnements de chacun.

Concernant la perception qu’il a eue de l’homme, Charles Michel confie avoir eu en face de lui quelqu’un de très professionnel et de très concentré sur le fond et sur les faits. « J’ai l’impression que ces 48 heures à Moscou ont été fructueuses pour la Belgique, car ça la met sur carte internationale et comme je le souhaite depuis longtemps, dans le cockpit de l’Union européenne », a-t-il conclu.

Marie Gathon, à Moscou

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