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Charles Michel: « Electrabel doit assumer ses responsabilités face à la hausse du prix »

Electrabel devra assumer ses responsabilités pour garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la Belgique mais également à l’égard de la hausse du prix que devront supporter les consommateurs, a assuré jeudi le Premier ministre, Charles Michel, devant la Chambre.

Dès le 21 septembre, le gouvernement fédéral a adressé un courrier à Engie-Electrabel pour lui signifier ses responsabilité. M. Michel a rencontré mercredi les CEO d’Engie et d’Electrabel, Isabelle Kocher et Philippe Van Troeye, et le président du conseil d’administration, Jean-Pierre Clamadieu. « J’entends bien -et c’est le message intransigeant que j’ai adressé à Engie-Electrabel- que leur responsabilité soit assumée pour la sécurité de l’approvisionnement et l’impact sur le prix lié à l’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire », a-t-il déclaré en réponse aux questions de l’opposition.

Pour l’assister dans sa tâche, le gouvernement a chargé la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) d’analyser les hausses de prix.

Face aux mises en cause de la politique de la ministre de l’Energie, Marie-Christine Marghem, entendues depuis quelques jours, le Premier ministre a dit sa « confiance » dans le travail entrepris pour tirer la situation au clair dès que les premières informations sur l’indisponibilité des centrales nucléaires ont été connues et les solutions qui sont en cours d’élaboration.

L’opposition est restée sur sa faim. Elle attend de savoir quelles seront les mesures prises pour éviter la hausse de la facture d’électricité. « L’acharnement ne produit pas encore de mégawatt », a fait remarquer le député Michel de Lamotte (cdH).

Le PS a réclamé une réduction de la TVA sur l’électricité tandis que le PTB préconise un impôt exceptionnel sur le bénéfice d’Electrabel.

« Ce ne serait pas correct que ce soit les citoyens et les entreprises qui paient pour les erreurs d’Engie-Electrabel », a dit pour sa part Jean-Marc Nollet (Ecolo).

Le député écologiste interroge régulièrement depuis plusieurs mois les ministres et instances compétents en matière nucléaire à propos des défectuosités dans les centrales. Les problèmes liés au béton, qui imposent les travaux à l’origine de l’indisponibilité, ne datent pas d’hier. Depuis octobre 2017, ceux-ci sont connus. « Et vous les découvrez le 21 septembre », s’est-il exclamé.

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