© Belga

Charles Michel ce mardi au Palais, jour J pour la coalition kamikaze?

Le Vif

L’informateur royal Charles Michel se rendra mardi à nouveau au Palais de Bruxelles pour faire rapport de sa mission au Roi. Le président du MR a été chargé d’examiner les formules qui permettront de former un gouvernement fédéral.

Lors de son discours du 21 juillet, le chef de l’Etat, a réitéré le voeu que « les gouvernements de l’Etat fédéral et des entités fédérées soient tous à pied d’oeuvre sans tarder ». Les voies qui s’offrent à Charles Michel sont très étroites depuis le « non » opposé par le cdH à une coalition de centre-droit associant la N-VA.

L’idée d’une tripartite classique ne suscite pas énormément d’enthousiasme au CD&V. Les démocrates-chrétiens négocient en Flandre avec les nationalistes flamands et ne sont pas enclins, pour le moment du moins, à maintenir une nouvelle fois dans l’opposition des nationalistes flamands. Ceux-ci leur ont mené la vie dure au fédéral et trouveraient un argument de choix à marteler: le CD&V a ramené les socialistes au pouvoir.

Qualifiée d’abord d’hérétique, l’idée d’une coalition suédoise (appelée aussi « kamikaze ») semble faire son chemin même si elle fait face à deux écueils de taille: le MR serait le seul parti francophone de la majorité face à la N-VA, au CD&V et à l’Open Vld et ce dernier a conditionné sa participation à une majorité fédérale à une entrée dans la majorité flamande dont il est exclu. Or, l’idée de faire entrer un troisième partenaire n’enchante pas le CD&V qui a déjà perdu sa position dominante au profit de la N-VA. La semaine passée, les relations entre la N-VA et le CD&V se sont brusquement tendues. Lundi matin, le ministre-président flamand, Kris Peeters, a toutefois laisse entendre qu’un accord flamand était envisageable pour la fin de la semaine.

Une autre possibilité existe encore, sans les libéraux: les coalitions miroirs associant le PS et le cdH d’un côté, et la N-VA et le CD&V de l’autre. Une telle formule impliquerait de mettre autour d’une même table des socialistes et des nationalistes que tout oppose sur le plan socio-économique. A moins de discuter d’une réforme de l’Etat dont personne ne veut, à part les nationalistes, une telle éventualité paraît très peu probable, et ce d’autant plus qu’une telle alliance ne disposerait pas d’une majorité des deux tiers.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire