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Charleroi: un e-mail pointant des pratiques illégales au sein de l’ISPPC transmis à la justice

Un e-mail anonyme qui accuse l’Intercommunale de santé publique du pays de Charleroi (ISPPC) d’être au centre de pratiques de corruption va être transmis au parquet, indiquent plusieurs médias mardi. Son directeur des hôpitaux, Philippe Lejeune, est accusé d’avoir profité d’avantages. Parallèlement, une plainte contre X sera déposée et une enquête interne va commencer.

L’e-mail en question pointe notamment différents marchés publics qui auraient donné lieu à des pratiques de corruption. Des responsables auraient perçu des sommes d’argent ou auraient profité de voyages à l’étranger. Le courrier électronique a été transmis récemment aux administrateurs de l’ISPPC et a fait l’objet de discussions lundi lors d’un conseil d’administration.

L’e-mail vise également la responsabilité de Philippe Lejeune. Directeur des hôpitaux de l’ISPPC, il aurait notamment fait cuisiner par le personnel de l’ISPPC des repas servis lors de son bal de bourgmestre. Philippe Lejeune est bourgmestre de Merbes-le-Chateau, un cumul qui lui a récemment valu certaines critiques.

Philippe Lejeune rejette les accusations

Le directeur des hôpitaux de l’Intercommunale de santé publique du Pays de Charleroi (ISPPC), Philippe Lejeune, a dissocié mardi les accusations dont il fait l’objet et celles qui visent l’intercommunale. « Ma personne est en dehors des accusions de corruption et de flux d’argent », a-t-il affirmé.

L’une des accusations concernant Philippe Lejeune a trait à un repas organisé dans le cadre de ses fonctions de bourgmestre de Merbes-le-Château. « J’ai juste demandé à pouvoir utiliser une machine de type industriel qui permette de faire des ratatouilles en grande quantité. En aucun cas, des repas n’ont été livrés par du personnel de l’ISPPC », se défend le directeur.

L’autre accusation concerne la reprise de mobilier. « Dans la perspective de la démolition de l’hôpital Civil il y a quelques mois, le mobilier qui n’a pu être recasé a fait l’objet d’une distribution. L’ULB a récupéré certaines pièces, les membres du personnel qui le souhaitaient aussi. Pour le CPAS de ma commune, j’ai également fait une demande. Le mobilier en question était déclassé et sans valeur vénale », précise Philippe Lejeune.

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