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Ces parents qui étudient le néerlandais pour leurs enfants

Le Vif

Selon un décompte clôturé jeudi, 611 personnes se sont inscrites à la Maison du Néerlandais (Huis van het Nederlands) à Bruxelles dans le but de trouver une place pour leur enfant dans l’enseignement flamand. S’ils réussissent le test, ils peuvent bénéficier du décret GOK (« gelijke onderwijskansen », égalité des chances dans l’enseignement) avec priorité accordée au néerlandais. Près de 75 pc parviennent à décrocher le niveau B1 exigé.

L’enseignement flamand à Bruxelles manque de places, c’est bien connu. Plusieurs jalons sont posés au cours de l’année scolaire afin de déterminer quel enfant pourra décrocher un précieux strapontin. Les frères et soeurs d’élèves fréquentant déjà l’école ainsi que les enfants du personnel peuvent opérer les premiers un choix. Viennent ensuite tous les autres enfants.

Les catégories prioritaires « Néerlandais » et « GOK » entrent également en ligne de compte. Le décret GOK « néerlandais » accorde une priorité aux élèves dont les parents maîtrisent suffisamment le néerlandais (niveau B1), et cela pour 55 pc.

La semaine dernière, les parents de 1.988 élèves ont appris que leur enfant ne pourra être inscrit dans aucune des écoles primaires de leur choix. Il n’y avait que 1.200 places pour ces élèves-là. Et les places libres se trouvent essentiellement dans les dernières années du primaire, alors que le manque de places se ressent surtout en classe d’accueil et en première maternelle.

Il y a 612 enfants qui n’ont pas trouvé de place dans les classes d’accueil de l’établissement de leur choix. Il n’y a d’ailleurs plus que 93 places disponibles en classes d’accueil sur toute la région bruxelloise! Essentiellement à Auderghem, Woluwe-Saint-Lambert, Woluwe-Saint-Pierre et Haren.

652 enfants cherchant une place en première maternelle n’ont pas trouvé dans l’école de leur choix. Et il n’y a plus aucune place de libre en première maternelle.

La période d’inscription pour les enfants qui ont trouvé une école se terminait jeudi et celle pour les enfants n’ayant pas encore d’école commence ce vendredi. Il n’y aura pas de place pour tout le monde, ceux qui ne trouveront pas devront se rabattre sur la périphérie ou l’enseignement francophone.

« La Commission communautaire flamande fait ce qu’elle peut », assure le ministre Guy Vanhengel (Open Vld), « mais sans moyens supplémentaires accordés par la Flandre pour augmenter la capacité d’accueil, la recherche d’une école restera pour beaucoup de parents une entreprise stressante. Et chaque année, c’est pareil. Cela me semble inacceptable. »

La Commission communautaire flamande (VGC) a investi 170 millions d’euros ces dix dernières années dans l’infrastructure scolaire mais il en faudrait plus pour rencontrer les besoins. La VGC se tourne à cet égard vers la Flandre.

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