Une vidéo présentant l’expérience scientifique qui sera soumise aux élèves de 2e secondaire passant cette année l’épreuve de sciences du CE1D s’est retrouvée mardi soir et durant une dizaine d’heures sur le site de diffusion Youtube, rapportent mercredi les sites de la Libre et de la DH.
Ce couac, qui intervient deux ans après des fuites massives qui avaient poussé la Fédération à sécuriser drastiquement l’organisation de ces épreuves, ne compromet toutefois en rien l’intégrité du CE1D de sciences prévu demain/jeudi, assure le porte-parole de la ministre de l’Éducation, Marie-Martine Schyns. « Il ne s’agit pas d’une faille dans le dispositif, mais d’une maladresse humaine », assure-t-on.
En cause: l’attitude d’une enseignante de sciences qui s’est filmée en mettant en oeuvre les instructions pour l’organisation de l’expérience qui sera présentée jeudi dans les classes aux élèves lors de l’épreuve de sciences. Suite à une erreur de manipulation, cette vidéo s’est retrouvée mardi soir et durant une dizaine d’heures sur Youtube, avant d’être repérée dès mercredi matin par l’administration de l’enseignement, et prestement retirée.
Les questions qui seront posées aux élèves sur base de cette expérience n’ont, elles, en rien été divulguées. De plus, la vidéo en question n’a bénéficié d’aucune visualisation, le compteur de vues étant resté sur zéro jusqu’à effacement du film, insiste-t-on au cabinet Schyns. « Comme il n’y a pas eu de vues, cette diffusion n’a pas de conséquences. L’épreuve de sciences du CE1D est donc maintenue. »
Contactée par sa direction, la prof indélicate s’est confondue en excuses, celle-ci n’étant animée selon toute vraisemblance d’aucune volonté de nuire. Une mission d’inspection sera toutefois diligentée pour approfondir la connaissance précise des faits.
Il y a tout juste deux ans, en raison de fuites massives de plusieurs questionnaires du CE1D et du CESS sur Facebook, la ministre de l’Éducation de l’époque, Joëlle Milquet, avait été contrainte d’annuler la tenue de ces épreuves pour des dizaines de milliers d’élèves en Fédération, une décision sans précédent. Suite à cela, la Fédération avait élaboré une batterie de dispositions pour renforcer drastiquement la confidentialité autour de l’élaboration, de l’impression et de la distribution des questionnaires dans les écoles.
Les épreuves, désormais dûment emballées et scellées, sont conservées dans des lieux de stockage décentralisés et sécurisés. Elles ne sont acheminées vers les écoles qu’à brefs délais avant la tenue des épreuves pour limiter tout risque de fuite. L’opposition MR en Fédération a annoncé mercredi soir son intention d’interroger la ministre en commission du Parlement sur cette péripétie.
