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Ce qui change le 1er juin

Le Vif

La possibilité de prendre un demi-jour de congé parental par semaine, l’immunothérapie par cellules CAR-T remboursée pour deux formes de cancer du sang, l’interdiction d’utiliser des pesticides sur l’ensemble des espaces publics wallons, etc. Voici tout ce qui change ce 1er juin.

Un demi-jour de congé parental par semaine est désormais possible

A partir du 1er juin, les travailleurs pourront prendre un demi-jour de congé parental par semaine ou un jour complet toutes les deux semaines.

Actuellement, un congé parental ne peut être pris qu’à temps plein, mi-temps ou un jour par semaine. A partir du 1er juin, ce sera donc possible également par demi-jour ou par jour complet toutes les deux semaines.

Autre nouveauté: l’assouplissement concernant le congé parental à temps plein ou à mi-temps et le congé pour l’assistance à un membre du ménage ou de la famille gravement malade. Désormais, ce congé pourra être pris par période d’une semaine alors qu’auparavant cela n’était possible que pour au minimum un mois. Le travailleur qui veut continuer à travailler à mi-temps pourra prendre ce congé thématique par période d’un mois, contre au minimum deux mois jusqu’ici.

Les ferries ne pourront plus déverser leurs toilettes en mer Baltique

L’Organisation maritime internationale (OMI) a décidé d’interdire aux paquebots et ferries de déverser leurs toilettes dans la Baltique, mer parmi les plus fréquentées et polluées au monde, a-t-elle annoncé vendredi. L’interdiction frappera le 1er juin 2019 les navires de transport de passagers neufs, puis les navires anciens deux ans plus tard.

En 2011, la Commission pour la protection de l’environnement marin (MPEC) de l’OMI avait entériné ce principe en faisant de la Baltique une « zone spéciale », conformément aux dispositions de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL).

Mais il aura fallu près de cinq ans pour fixer un calendrier d’application.

Uniquement reliée à la mer du Nord par le petit détroit de l’Öresund entre le Danemark et la Suède, la mer Baltique souffre d’eutrophisation, un excès de phosphore et d’azote issus de l’industrie et de l’agriculture qui provoque une prolifération d’algues.

TV: les émissions publicitaires pour les jeux de hasard interdites

Les émissions télévisées publicitaires qui contiennent de la publicité pour les jeux de hasard en ligne ne pourront plus être diffusées à partir du 1er juin.

Cette date marque l’entrée en vigueur de l’arrêté royal du 25 octobre 2018 relatif « aux modalités d’exploitation des jeux de hasard et des paris exploités au moyen des instruments de la société de l’information ».

L’immunothérapie par cellules CAR-T remboursée pour deux formes de cancer du sang

Une forme d’immunothérapie relativement récente en Belgique, utilisant des lymphocytes T génétiquement modifiés pour former des cellules « CAR-T », sera remboursée à partir du 1er juin dans le cadre du traitement de la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) chez les enfants et jeunes et du lymphome diffus à grandes cellules B chez les adultes, a annoncé le cabinet de la ministre de la Santé publique.

Le remboursement devrait concerner une cinquantaine de patients lors de la première année, et davantage encore (90) la deuxième.

Les hôpitaux actuellement reconnus comme centres spécialisés pour effectuer un tel traitement par cellules CAR-T sont les Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, le CHU de Liège – site Sart Tilman, et l’UZ Gent et l’UZ Leuven en Flandre.

La leucémie aiguë lymphoblastique et le lymphome diffus à grandes cellules B sont deux formes de cancer du sang, la première touchant surtout un jeune public et le second les personnes âgées.

L’assurance auto n’est plus obligatoire pour les trottinettes électriques des particuliers

L’assurance auto (RC Auto) ne sera plus obligatoire à partir de ce samedi pour les trottinettes électriques des particuliers. Une assurance familiale, qui n’est par contre pas obligatoire, suffira pour couvrir les risques liés à leur utilisation. La loi concernant les engins automoteurs change en effet ce 1er juin, indique jeudi Wauthier Robyns, porte-parole d’Assuralia, l’union professionnelle des entreprises d’assurances. Les trottinettes électriques partagées ne sont, elles, pas concernées.

Jusqu’à présent, une personne qui circulait avec sa propre trottinette électrique devait obligatoirement souscrire à une RC Auto pour couvrir le risque de dommages causés à autrui. Ce n’était par contre pas le cas pour les engins partagés disponibles dans plusieurs villes du pays. L’assurance du loueur intervient en effet en cas de problème.

Désormais, une assurance familiale, qui n’est, elle, pas obligatoire, couvre les risques liés à l’utilisation de cet engin, mais aussi d’autres appareils automoteurs électriques ne dépassant pas le 25 km/h, comme le skateboard ou le fauteuil électriques, le monoroue, le Segway ou l’hoverboard. L’assurance vise à couvrir les dommages causés par le conducteur de ces engins à autrui, rappelle le porte-parole d’Assuralia. Mais pas ceux liés aux lésions que l’utilisateur subirait lui-même, met-il en garde.

Presque 90% de la population sont couverts par ce type d’assurance familiale, qui met à l’abri tous les membres d’un même ménage. La prime, qui coûte environ 80 euros, n’augmente pas en fonction du nombre d’enfants au sein du ménage, détaille Wauthier Robyns. Certaines compagnies d’assurance proposent même un rabais pour les personnes isolées, ajoute-t-il.

A croire le porte-parole d’Assuralia, les dommages causés lors d’un accident avoisinent les 3.000 euros en moyenne, et les 17.000 euros en moyenne pour un accident avec un blessé.

Fin des pesticides dans les espaces publics wallons

Après une période de transition de cinq ans, l’utilisation des pesticides est interdite sur l’ensemble des espaces publics wallons depuis ce 1er juin. Quelque 140 communes wallonnes sur 262 ont déjà opéré la transition et opté pour des méthodes d’entretien alternatives, selon l’ASBL Adalia 2.0, qui les a accompagnées dans cette démarche.

La période de transition de cinq ans, qui devait amener les gestionnaires d’espaces publics vers le « zéro phyto » arrive à terme ce samedi. Passé ce délai, le recours aux pesticides chimiques ne sera plus autorisé dans les espaces publics wallons. Les gestionnaires de parcs, bords de routes, ainsi que les particuliers disposant d’un trottoir devront se tourner vers des méthodes d’entretien alternatives comme le désherbage thermique ou mécanique. « Pour notre santé et notre environnement, un territoire sans pesticides est la voie à suivre.

Il est impératif de nous tourner vers des solutions alternatives », préconise Carlo Di Antonio, ministre wallon de l’Environnement et de la Transition écologique (cdH). Pour l’ASBL Adalia 2.0, il y a plusieurs possibilités de se passer de pesticides: les machines de désherbage alternatif (thermique ou mécanique), des actions préventives comme la mise en place de paillage dans les parterres, enherber plutôt que désherber, limiter la tonte quand c’est possible ou encore tolérer la végétation spontanée.

Près de 140 communes wallonnes sur 262 ont déjà opéré la transition dans un relevé du 15 avril 2019, indique l’association, qui les a accompagnées dans cette démarche. Parmi les 122 restantes, la plupart ont recours aux produits chimiques uniquement pour traiter les cimetières. L’association cite notamment commes bons élèves Tournai, Lasne, Nivelles, Saint-Léger, Léglise, Chaudfontaine, Beauvechain, Jodoigne, Eupen (précurseur – zéro phyto depuis 1984), Plombières ou Enghien.

Belga

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