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Ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut absolument pas faire de son argent

Le Vif

Le montant sur les comptes épargnes des Belges atteint un record historique de 250 milliards d’euros. Cependant, comme les livrets d’épargne ne rapportent presque plus rien, il faut partir à la recherche d’alternatives. Que rapportent-elles et quels risques y sont liés ? Nos confrères du Knack ont posé trois questions au journaliste financier Ewald Pironet.

En ce début d’année, de nombreux épargnants auront noté que les livrets d’épargne ne rapportent presque plus rien. Quelle somme faut-il laisser sur son compte d’épargne ?

Ewald Pironet: « Même si le livret d’épargne classique ne rapporte plus grand-chose, il reste la base pour toutes les personnes qui possèdent un peu d’argent. Parfois, on entend que la somme du compte épargne doit correspondre à au moins trois mois de salaire, mais un grand nombre de facteurs dépendent de votre mode de vie, si vous avez de grandes dépenses en vue, etc. Certains économistes affirment qu’il vaut mieux garder 30 pour cent de son capital sur un compte épargne, d’autres évoquent une somme ronde de 40.000 euros. Il est important de savoir que l’état belge garantit un plafond de 100.000 euros pour les comptes d’épargne ouverts dans une banque belge, quoi qu’il arrive. Donc, jusqu’à 100.000 euros, vous êtes relativement tranquille ».

« D’ailleurs, un livret d’épargne n’est pas l’autre. Pour l’instant, la plupart des grandes banques offrent 0,60 pour cent d’intérêts sur le compte épargne classique (0,45 pour cent d’intérêts plus 0,15 pour cent de prime de fidélité), mais on trouve également des comptes d’épargne d’un intérêt total de 1,60 pour cent (1,30 pour cent d’intérêts plus 0,30 pour cent de prime de fidélité). Dans ce dernier cas, le pouvoir d’achat est garanti si l’inflation s’élève à 1,2 pour cent, même si les bénéfices sont minimes. Ce sont souvent des comptes d’épargnes en ligne auprès de banques classiques ou de banques internet telles que NIBC Direct, Fortuneo, MoneYou ou Rabobank.be. »

Les actions et/ou obligations constituent-elles une alternative au compte d’épargne?

Pironet: « De nombreuses personnes essaient de trouver plus de rendement pour leur épargne et aboutissent aux actions et/ou obligations. Ici, quelques avertissements sont de mise. Il faut d’abord un certain montant sur son compte d’épargne avant de penser à investir. Même si le compte d’épargne rapporte peu, l’argent est disponible tout de suite, il est garanti jusqu’à 100.000 euros par l’état et vous ne risquez pas de subir de grandes pertes.

En revanche, s’il y a moyen de vendre ses obligations et ses actions, on ne sait pas à l’avance à quel prix car elles pourraient avoir baissé. En outre, les actions ou les obligations ne sont pas garanties par l’état et il faut tenir de compte de grandes pertes. Avant d’investir en actions ou en obligations, il vaut mieux d’abord investir en épargne-pension par exemple, ce qui reste financièrement intéressant. Et peut-être que l’achat d’une maison est également une bonne idée ».

Quelle est la règle d’or la plus importante pour l’épargnant?

Pironet: « Il y en a plusieurs. Par exemple : si vous voulez plus de rendement, il faut courir plus de risques. Il n’y a pas de secret. Ou alors : méfiez-vous comme de la peste de conseillers ou de gourous qui vous promettent de gros bénéfices. La fraude existe aussi – certainement ! – dans le monde financier. Et si vous décidez tout de même d’acheter des actions et/ou obligations, il faut répartir, répartir, répartir. Achetez au moins 20 actions différentes pour limiter un peu les risques et n’investissez pas dans quelque chose que vous ne comprenez pas. Et n’oubliez pas que les conseillers des banques sont souvent des vendeurs. Pensez-y quand vous les écoutez et soyez toujours critique. Et finalement, si vous voulez des finances saines, occupez-vous-en et continuez à vous perfectionner. On n’a rien pour rien ».

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