L'incident entre un SDF et des policiers montre à quel point la situation au parc Maximilien reste tendue. © BELGA

cdH: la Ville a aussi sa part de responsabilités dans les tensions au parc Maximilien

La responsabilité du secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration est certes engagée dans le chaos du parc Maximilien, mais la Ville de Bruxelles est également responsable par les incohérences répétées entre membres de sa majorité, a estimé le cdH, par voie de communiqué.

Aux yeux du chef de file du cdH de la Ville, Didier Wauters, l’incident entre un SDF et des policiers survenu en début de semaine, montre à quel point la situation au parc Maximilien reste tendue, avec des personnes en situation de fragilité extrême, tombant parfois dans la délinquance et l’agressivité, « choses inacceptables et qui ne sauraient être excusées ».

Pour Didier Wauters, déjà au cours de l’été, les déclarations politiques révélaient de vives tensions tant au niveau fédéral qu’au sein de la majorité PS/MR de la Ville. Théo Francken, accusait le bourgmestre, Philippe Close, de ne pas jouer son rôle dans la transmission de données à l’Office des étrangers et d’entretenir la concentration de migrants dans le parc Maximilien. Alain Courtois, Premier échevin MR à la Ville de Bruxelles, demandait quant à lui que le parc soit évacué.

Le CDH/CD&V+ réclame une position claire de la Ville de Bruxelles. Pour Didier Wauters, il est primordial de ne pas « reproduire un deuxième Calais » à Bruxelles.

« Face à cette situation humainement scandaleuse, il est grand temps que la majorité PS/MR prenne ses responsabilités et arrête sans cesse de contourner le problème par des discours électoraux opportunistes qui démontrent leurs limites. Il en va de la qualité de vie des riverains, de l’accueil d’urgence des migrants et des conditions de travail difficiles auxquelles doivent faire face les forces de l’ordre », a-t-il, commenté.

Le CDH/CD&V+ exige que les associations citoyennes actives sur le terrain soit soutenues notamment dans leur travail d’accompagnement et souligne l’urgence, à la veille de l’automne, d’agir de manière concrète en collaboration avec les autres communes bruxelloises afin d’ouvrir un second centre d’accueil. Cela permettra de fermer le parc Maximilien la nuit et d’instaurer également un climat plus serein pour l’ensemble de la population, juge-t-il.

Contenu partenaire