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CD&V : la position de Wouter Beke critiquée au sein du parti

Le sénateur Rik Torfs a relativisé les divergences d’attitude entre les sept partis en affirmant que chacun avait en fait émis un « oui, mais », tandis que le ministre d’Etat Mark Eyskens a appelé à remettre les sept partis autour de la table des négociations sur base de la note Vande Lanotte, annexée des objections formulées. Le député CD&V Stefaan Vercamer a pris ses distances avec le message délivré hier par le président de son parti Wouter Beke.

En refusant de reprendre immédiatement les négociations à sept, le CD&V a voulu leur donner « toutes leurs chances » car leur réussite dépend aussi de la précision de leur travail préparatoire, a affirmé jeudi le sénateur CD&V Rik Torfs sur les ondes de la VRT et de la RTBF.

« Nous n’avons pas fait exploser les négociations, nous essayons juste de créer des bases pour en arriver à de bonnes négociations », a assuré Rik Torfs. « Il faut être plus précis pour ne pas échouer », résume-t-il.

Il estime qu’il existe deux points de vue, le premier étant d’entamer les négociations tout de suite et envisager des changements au fur et à mesure, le second étant de donner « un maximum de chances » aux négociations en analysant plus précisément certains points au préalable.

« Mais le résultat est le même: tout le monde dit ‘oui, mais’ et les différences, je crois, ne sont pas aussi grandes que ce qu’une certaine presse semble penser aujourd’hui », estime Rik Torfs.

Le sénateur juge dès lors que l’attitude des chrétiens-démocrates flamands n’est pas si éloignée de celle des partis francophones qui sont d’accord d’entamer des négociations immédiatement tout en avançant des amendements importants.

Rik Torfs rejette les accusations du sp.a et de Groen selon lesquelles le refus du CD&V (et de la N-VA) a fait échouer la tentative de conciliation de Johan Vande Lanotte.

Il dément également l’existence de divergences de fond au CD&V sur le message du président Wouter Beke.

Eyskens demande une réunion avec les sept partis

Johan Vande Lanotte « a livré une prestation formidable » en rencontrant de manière « considérable » les revendications flamandes, a jugé ce matin sur les ondes de la VRT le ministre d’Etat Mark Eyskens (CD&V), appelant M. Vande Lanotte à réunir les sept partis.

Après le sénateur Rik Torfs, Mark Eyskens est donc la seconde personnalité du CD&V à nuancer fortement jeudi matin le message du CD&V délivré mercredi soir sur la note de Johan Vande Lanotte.

Le ministre d’Etat rapproche lui aussi l’attitude des sept partis en jugeant que tous, ils ont émis des objections.

Pour Mark Eyskens, il faut dès lors poursuivre les négociations avec la note du conciliateur royal, « en ajoutant éventuellement une annexe à cette note comportant ces objections ». « Johan Vande Lanotte doit être courageux. Il doit remettre les partis à la table des négociations. Et alors, j’aimerais voir qui ne viendra pas », a lancé M. Eyskens, disant ne pas douter que le CD&V répondrait présent. Car « celui qui débranche la prise risque de s’électrocuter », a-t-il mis en garde.

Un député critique la position prise par Wouter Beke

Le député CD&V Stefaan Vercamer a pris ses distances jeudi avec le message délivré la veille par le président de son parti Wouter Beke, qui avait conditionné la reprise des négociations à une modification préalable de la note Vande Lanotte.

Mercredi, « nous avons évalué la note (…) et la conclusion était que nous étions prêts à poursuivre les négociations » moyennant « plusieurs remarques sur certains points essentiels », souligne M. Vercamer sur son site internet.

« C’était donc un ‘oui, mais’. C’est aussi ce qui est écrit dans le communiqué de presse qui a été diffusé, mais apparemment, on y a glissé aussi que le texte devait au préalable être adapté avant de
continuer à négocier. Je n’avais pas le sentiment que la direction (du parti) allait si loin dans la formulation des remarques », commente le député.

Avant lui, le sénateur Rik Torfs avait relativisé les divergences d’attitude entre les sept partis en affirmant que chacun avait en fait émis un « oui, mais », tandis que le ministre d’Etat Mark Eyskens avait appelé à remettre les sept partis autour de la table des négociations sur base de la note Vande Lanotte, annexée des objections formulées.

Levif.be avec Belga

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