Carlo Di Antonio © Belga

Carlo Di Antonio critique Philippe Henry et sa politique pour le grand éolien

Le ministre wallon de l’Aménagement du territoire, le cdH Carlo Di Antonio, a mené une charge virulente lundi contre son prédécesseur Philippe Henry (Ecolo), l’accusant d’être responsable du faible développement du secteur l’an dernier.

« Le Plan Henry pour le grand éolien s’est avéré catastrophique pour le secteur. A vouloir en faire trop, vous avez mis le feu et de nombreux projets s’avèrent mal embarqués, voire irréalisables », a affirmé en commission du parlement wallon le ministre, interrogé par M. Henry sur la très faible croissance (4%) du parc éolien en 2014.

Disant préférer éviter la langue de bois, le ministre a dénoncé la vision « dirigiste » de son prédécesseur. « La raison de ce frein, c’est votre volonté de régenter depuis Namur le devenir éolien de la Wallonie, d’adopter une carte organisant la présence d’éoliennes là où le pouvoir central l’aura décidé, sans l’avis des pouvoirs locaux et en diminuant la protection des riverains, notamment en ce qui concerne les normes de bruit », a-t-il lancé à celui qui faisait partie de la même équipe que lui l’an dernier.

Lui-même refuse toute cartographie des lieux favorables aux éoliennes. « Si un décret devait être adopté, il porterait exclusivement sur les questions de participation et de taxation ». Carlo Di Antonio a répété qu’il refuserait de voir s’implanter 450 nouveaux grands mâts en Wallonie d’ici 2020 et que, si nécessaire, l’objectif global des 8.000 Gwh renouvelable d’ici 2020 serait revu à la baisse ou étalé dans le temps.

« Ce gouvernement semble être celui des amnésiques », a déploré Philippe Henry. Il a rappelé que beaucoup des décisions désormais jugées problématiques avaient été prises collégialement sous le gouvernement précédent, et a jugé méprisants les propos du ministre. Il a aussi défendu sa cartographie en affirmant que l’opposition de la population était notamment due à la prolifération de plusieurs projets sur des territoires proches.

« C’est votre choix de faire de la politique ainsi. Mais comment mettre en oeuvre les objectifs, vous n’y répondez pas, pas plus que sur le petit éolien », a-t-il regretté.

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