archives © BELGA

Candidature belge au Conseil de sécurité de l’ONU: Reynders confiant

Malgré les tensions actuelles entre l’Europe et les Etats-Unis, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders s’est montré satisfait, jeudi à New York, d’avoir pu s’entretenir avec la représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley.

Parmi les multiples entretiens bilatéraux à l’agenda du ministre, celui avec Mme Haley était souligné deux fois, à la veille d’un vote sur la candidature de la Belgique à un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité. Les liens historiques transatlantiques souffrent ces derniers temps des décisions du président américain Donald Trump de se retirer de l’accord climatique, de celui sur le nucléaire iranien, de transférer à Jérusalem l’ambassade américaine en Israël ou encore de la hausse des droits de douane sur les produits d’acier et d’aluminium européens entrant aux USA.

« Même dans ces dossiers difficiles, il n’y a pas de raison de ne pas coopérer ». Ainsi, dans le dossier israélo-palestinien, « ce sera sans doute compliqué pour les Etats-Unis d’arriver seuls à quelque chose. Pourquoi ne pas chercher une proposition commune des Etats-Unis et de l’Union européenne? « , demande Didier Reynders.

Quant à la République démocratique du Congo, les analyses des Etats-Unis et de la Belgique semblent à nouveau converger, ajoute-t-il. Pour le vice-Premier ministre MR, la Belgique pourrait très bien se voir confier un rôle spécifique dans la problématique des enfants dans les conflits armés, notamment en raison de son expertise en Afrique centrale. Le pays ne fuirait pas non plus ses responsabilités dans les dossiers des conflits en Syrie et en Irak. Un rôle dans un comité sur les régimes de sanction, par exemple à l’égard de la Corée du Nord, ne serait pas non plus écarté. Les principaux détracteurs des Nations unies pointent du doigt son impuissance au-delà des discours qui y sont tenus.

« Mais c’est toujours très utile d’avoir un lieu où se parler », répond le chef de la diplomatie belge. « Sans ce lieu – le seul où tout le monde peut s’asseoir autour de la même table -, il serait impossible d’engranger des résultats. Parfois cela réussit, parfois on bute sur un veto ». « En Belgique aussi, nous ne sommes pas toujours d’accord, mais nous essayons quand même de former des coalitions. Cela vaut également pour l’Union européenne, où il est difficile d’atteindre un accord à 28 ». Pour sa candidature à l’ONU, la Belgique possède un atout: « Nous arrivons sans agenda national au Conseil de sécurité ».

Contenu partenaire