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Camp d’été : les mouvements de jeunesse prennent les devants en attendant le Conseil national de Sécurité

Julie Nicosia
Julie Nicosia Journaliste

Les Communautés tableraient sur cinquante jeunes par camp. En attendant confirmation, les Fédérations s’activent déjà en coulisses. Peu d’annulations à ce jour.

Il s’agit encore et toujours d’une inconnue du côté des mouvements de jeunesse : vont-ils pouvoir organiser leur camp ? Si oui, comment et à quelles conditions ? Une décision est attendue lors du prochain Conseil national de Sécurité. D’ici là, les mouvements de jeunesse s’organisent déjà, dans l’espoir de pouvoir organiser leur camp.

Cela fait plus d’un mois que les fédérations scoutes tentent d’envisager les différents scénarios concernant les camps d’été. Un espoir leur a été donné avec la sortie de leur Ministre de tutelle, en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny (MR) qui a assuré qu’une décision serait prise concernant les camps d’été la troisième semaine de mai, c’est-à-dire, la semaine prochaine. Des discussions entre Communautés – françaises et flamandes – tableraient, notamment, sur un plafond de 50 jeunes par camp. Rien n’est toutefois garanti pour l’organisation des camps cet été. En effet, lors de la dernière conférence de presse du Conseil national de Sécurité, la Première Ministre, Sophie Wilmès, ne s’est pas prononcée et a retardé cette décision à la prochaine conférence de presse qui organisera la prochaine phase de déconfinement, à partir du 8 juin.

Les fédérations s’activent en coulisse. Certaines préparent leur camps d’été, d’autres donnent la possibilité aux unités et sections d’annuler leur camp.

En Fédération Wallonie-Bruxelles

La position de la Fédération des Scouts de Belgique est la même depuis le départ : « Nous attendons la décision des autorités avant de nous positionner en tant que fédération. On espère que le calendrier sera respecté et que nous serons fixés la semaine prochaine ou le cas échéant la semaine suivante », précise Adrien Mogenet, porte-parole de la fédération.

Cependant, sur le site de la Fédération des Scouts, on peut découvrir qu’elle donne la possibilité aux unités et sections d’annuler leur camp et se justifie en expliquant : « si une unité, une section, ou un staff estime que les conditions ne sont pas bonnes ou qu’elle n’est pas à l’aise par rapport à la situation, on leur laisse cette possibilité. Il s’agit, par exemple, de camp prévu le 1er juillet et dans l’incertitude il est plus compliqué de se projeter. Un grand nombre d’animateurs scouts sont des étudiants et ils ont d’autres préoccupations durant le mois de juin que l’organisation d’un camp scout. C’est pourquoi, on leur donne la possibilité de ne pas attendre ». À la question de savoir si beaucoup de sections ont décidé d’annuler leur camp, le porte-parole répond que « peu de section ont pris cette décision. La plupart des sections attendent », ajoute-t-il.

En ce qui concerne les différents scénarios, Adrien Mogenet précise que des contacts sont régulièrement pris avec le cabinet de la Ministre en charge de la Jeunesse, Valérie Glatigny ainsi qu’avec l’ensemble des mouvements de jeunesse francophone et que plusieurs scénarios sont mis sur la table : « comme l’annulation totale ou la tenue avec certaines adaptations comme un nombre limité de personnes, l’entretien des locaux, le respect des normes d’hygiène ou encore un camp non résidentiel, c’est-à-dire où les scouts ne logeraient pas sur le camp la nuit », conclue-t-il.

En Flandre

D’après un sondage, les mouvements de jeunesse flamands continuent de préparer les camps d’été jusqu’à ce que le Conseil national de sécurité prenne une décision finale. Fin avril, ils ont déjà annoncé qu’ils préparaient déjà des conseils pour toutes les unités dans l’attente. Ils consultent, par ailleurs, régulièrement le ministre flamand de la Jeunesse, Benjamin Dalle (CD&V).

Jan Van Reusel des Scouts et Guides de Flandre a déclaré que le secteur de la jeunesse est convaincu que le Conseil de sécurité les prend sérieusement en considération. « Nous attendons de communiquer des mesures concrètes dès qu’une décision claire sans ambiguïté sera prise à ce sujet », explique-t-il. « De cette façon, toutes les unités n’interprèteront pas en roue libre les directives qui tomberont les unes sur les autres », ajoute-t-il.

De son côté, Chiro Youth Flanders prépare également les camps d’été, en étroite collaboration avec le ministre Dalle et le groupe d’experts. « Notre préparation est presque prête », explique Niels De Ceulaer de Chirojeugd Vlaanderen. « Nous espérons donc que la semaine prochaine, le Conseil de sécurité sera consacré à la question des mouvements de jeunesse et des activités pour enfants, en vue des camps d’été. Cela devrait donner à nos staff suffisamment de temps pour se préparer. »

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