» Burqa, bla bla! « : Où sont les valeurs de l’ULB ?

Un débat organisé à l’ULB sur le thème  » L’extrême droite est-elle devenue fréquentable ?  » a tourné court, perturbé par l’intervention d’une quarantaine de perturbateurs couverts de burqa ou de keffieh.

Souhail Chichah, ingénieur commercial diplômé de Solvay, chercheur en sciences économiques à l’ULB, à peine 40 ans, est devenu un vrai problème à l’ULB. Autrefois proche du PTB et de Roberto D’Orazio, ce Tubizien d’origine a collectionné des places enviables dans les cercles (de gauche) proches du pouvoir. Mais ces derniers temps, il a creusé un seul sillon : le communautarisme arabo-musulman. Il est très populaire parmi les étudiants. Ce qui embarrasse au plus haut point l’ULB qui, jusqu’à présent, n’a pas réagi officiellement à sa dernière foucade : le chahut qui a rendu impossible, mardi soir, le débat entre l’historien Hervé Hasquin, secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique, et l’essayiste française Caroline Fourest. Thème de la conférence : « L’extrême droite devenue ou non fréquentable ? »

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Des semaines à l’avance, Souhail Chichah avait pourtant prévenu que lui et ses amis participeraient à ce débat sous la forme d’une « burqa pride ». Caroline Fourest défend l’égalité des hommes et des femmes, la laïcité et dénonce tous les obscurantismes religieux. Elle a affronté sur un plateau de télévision le prédicateur Tariq Ramadan, de la mouvance des Frères musulmans, longtemps le bienvenu à l’ULB. Un crime de lèse-majesté ! De fait, une quarantaine de perturbateurs, hommes et femmes couverts de burqa ou de keffieh, ont gâché la soirée.

Quelles mesures avaient prises les autorités de l’ULB pour empêcher ce chahut prévisible ? On l’ignore actuellement. Il y a pourtant un bénéfice collatéral à cet énième incident. Souhail Chichah avait frôlé l’antisémitisme lors d’un précédent débat – autorisé – sur l’ « humoriste » Dieudonné, condamné deux fois en France pour incitation à la haine raciale. Le recteur de l’ULB, Didier Viviers, avait alors cru préserver la paix sociale dans son université en optant pour la voie de la conciliation entre Souhail Chichah et Maurice Sosnowski, professeur de la faculté de médecine de l’ULB et président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB), qui avait dénoncé les dérapages verbaux de son collègue. Le recteur se trouve aujourd’hui dans l’impossibilité de mettre le couvercle sur la marmite de haine qui bouillonne à l’ULB et qui répand un climat de peur et, pratiquement, interdit la liberté de pensée et d’expression.

Marie-Cécile Royen

La réaction de Caroline Fourest

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