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Budget wallon : « l’ICN ne dispose pas de capacité de censure », selon Antoine

Le Vif

« L’Institut des comptes nationaux (ICN) ne peut pas refuser un budget, ses avis ne concernent que les comptes des institutions publiques », a réagi ce samedi le ministre wallon du Budget André Antoine à un reportage diffusé sur la RTBF.

La chaîne de service public assurait que l’ICN pourrait refuser le budget wallon, rehaussé par les comptes de la Sofico, en raison d’un durcissement des règles européennes. Plusieurs chantiers, dont le tram de Liège, se verraient ainsi menacés.

L’ICN, l’organisme chargé de vérifier la comptabilité des différents gouvernements belges pour l’Europe, veut que les comptes de la Sofico – qui entretient le réseau routier et autoroutier wallon – soient intégrés au budget régional. « La nouvelle n’est pas encore officielle, mais si elle se confirme, comme le gouvernement s’y attend, la Wallonie est dans le pétrin. En raison d’un durcissement des règles européennes sur l’endettement des Etats, le budget wallon pourrait dès lors ne pas être accepté par l’ICN », indiquait samedi la RTBF.

« Jusqu’à présent, la Sofico (qui peut mobiliser des fonds propres) a toujours bénéficié d’un accord au fédéral, d’un accord du Conseil supérieur des finances et de l’accord de l’ICN lui-même », explique le ministre André Antoine.

« Il est vrai qu’une rumeur court, selon laquelle les comptes de la Sofico pourraient être requalifiés et intégrés au budget wallon ». Toutefois, « je tiens à préciser que l’ICN n’émet d’avis que sur les comptes des institutions publiques. Il ne statue pas sur les budgets et ne dispose pas de capacité de censure », affirme le ministre.

Dans le cas où les comptes de la Sofico seraient incorporés au budget, « nous sommes déterminés à nous y opposer, mais cela ne perturberait pas l’équilibre de nos soldes », ajoute-t-il.

Par ailleurs, « les chantiers cités dans le reportage comme étant menacés – celui de la E42 et du tram de Liège – ont fait l’objet de marchés publics qui ont été effectués dans les délais. En aucun cas, ils ne seront interrompus », conclut M. Antoine.

Incidemment, on apprend que l’ICN a aussi dans son collimateur la Société Régionale d’Investissement Bruxelloise et son équivalent flamand. Le fédéral aussi est menacé pour la recapitalisation de Dexia.

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