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Budget : un accord ce jeudi soir est peu probable

Le Vif

Le Comité ministériel restreint a repris ce jeudi vers 17 heures les travaux de contrôle budgétaire interrompu mercredi soir. Les diverses informations disponibles dans l’après-midi dans les couloirs du parlement laissaient supposer qu’une fumée blanche était peu probable dans la soirée.

Les travaux ont été interrompus mercredi soir alors que cinq partis semblaient sur la même longueur d’ondes. Seul l’Open Vld demandait encore des garanties supplémentaires. Personne ne parle de blocage. Tout est sur la table et on est très proche d’un accord depuis mardi. Toutefois, il n’a pas encore été possible d’atterir en raison d’un problème « psychologique et symbolique », disait-on dans les milieux gouvernementaux.

Les vice-Premiers ministres des partis flamands de la majorité, Pieter De Crem (CD&V), Alexander De Croo (Open Vld) et Johan Vande Lanotte (sp.a) se sont vus ce jeudi matin pour tenter d’accorder les violons.

L’Open Vld craindrait d’être pointé du doigt comme étant le parti flamand de la majorité qui a accepté d’abandonner l’objectif de 2,15% de déficit pour cette année 2013 alors que le CD&V est resté très discret sur le sujet jusqu’à présent. Une délégation du gouvernement fédéral a en effet rencontré le Commissaire européen Olli Rehn. Il en est ressorti que la Commission ne s’opposerait pas à une modification de la trajectoire budgétaire à la condition de faire plus d’efforts structurels et de diminuer le ratio de la dette. En matière d’assainissement budgétaire, les partis flamands et plus spécialement le CD&V et l’Open Vld sont sous la menace permanente des critiques de la N-VA.

Cet après-midi, avant la reprise des discussions, l’impression générale était qu’il faudrait « encore laisser un peu de temps au temps ».

Interrogé en milieu de journée à la Chambre par l’opposition, le Premier ministre Elio Di rupo a rappelé que le gouvernement essaye d’éviter que les mesures qui pourraient être prises « viennent détériorer plus encore la croissance économique déjà beaucoup trop faible dans la zone euro et donc dans notre pays ».

« Nous veillons aussi à une juste répartition entre les économies supplémentaires à réaliser au niveau des autorités publiques et de la sécurité sociale et les recettes nécessaires. Cet exercice doit se faire en évitant d’entraver le fragile redressement de notre économie et de nos entreprises », a ajouté le Premier ministre.

Elio Di Rupo a encore souligné que les pertes d’emplois enregistrées ses dernières semaines sont beaucoup trop importantes. « Cela doit nous conduire à la prudence quant aux mesures à prendre. Et nous inciter à une créativité renouvelée pour trouver des solutions de création d’activité et donc d’emplois dans notre pays. C’est l’esprit de la stratégie de relance que le gouvernement fédéral a initié et qu’il entend développer avec les Régions, les syndicats et les patrons. Le soutien à l’emploi, la politique de relance et la protection du pouvoir d’achat des citoyens demeurent des priorités de notre gouvernement », a-t-il conclu.

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