Le chef de groupe PS à la Chambre Ahmed Laaouej © BELGA

Budget belge insuffisant aux yeux de la Commission, un échec total pour le PS

« L’échec est total », juge jeudi le chef de groupe PS à la Chambre Ahmed Laaouej après que la Commission européenne a estimé insuffisant le budget de la Belgique, au même titre que ceux de l’Italie, la France, l’Espagne et le Portugal. La Belgique risque à nouveau d’être placée en procédure de déficit excessif.

Pour Ahmed Laaouej, cette situation est la résultante des « mauvais choix » du gouvernement durant la législature. Les réinvestissements dans la police et la lutte contre le terrorisme n’expliquent pas « l’ampleur du problème ».

« Le gouvernement Michel paie, et fait payer à l’ensemble de la population, les cadeaux offerts aux entreprises sans lien avec une obligation de création d’emplois et d’investissements. On l’observe, la part des emplois créés en lien avec la réduction des cotisations sociales (tax shift) est secondaire. L’argent consacré aux baisses de cotisations ne se retrouve plus dans les caisses de l’Etat », s’alarme le député socialiste.

Par ailleurs, le gouvernement a créé « un climat de dépendance » en se coupant de certains agents économiques comme les ménages, poursuit-il. Le saut d’index, la hausse de la TVA sur l’électricité et les économies dans la Sécurité sociale ont plombé la demande intérieure.

A cela s’ajoute, selon M. Laaouej, « la mauvaise gestion permanente » du département des Finances. « On a été de pantalonnade en pantalonnade dans l’estimation des recettes fiscales ».

Autre élément qui entraîne la réaction du chef de groupe socialiste, « il aura fallu quatre ans pour attendre un plan contre la fraude fiscale, en particulier la fraude fiscale grave, et on n’en connaît toujours pas le contenu ». Il reproche à l’ex-secrétaire d’Etat Elke Sleurs de n’avoir rien fait, et à « la droite » d’avoir saboté les conclusions de la commission Panama.

Enfin, ce gouvernement a également « freiné » la demande publique en réalisant 3 milliards d’euros d’économies dans la SNCB, en coupant de façon linéaire dans les départements et à la Justice.

Fort de ce constat, Ahmed Laaouej en appelle à « une autre politique économique » qui lie le soutien aux entreprises à la création d’emplois et à l’investissement, et qui soutienne les ménages.

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