© Image Globe

Bruxelles : Smet déplore une absence de coopération avec Huytebroeck

Le Vif

Le ministre flamand de la Jeunesse Pascal Smet (sp.a) déplore l’absence d’une véritable coopération avec son homologue francophone Évelyne Huytebroeck pour aborder des thématiques identitaires touchant les jeunes bruxellois, rapportait mardi De Standaard. La ministre Ecolo s’est étonnée de cette polémique.

Répondant à une question écrite du député flamand Paul Delva (CD&V), Pascal Smet a évoqué son projet d’organiser, en coopération avec la Communauté française, un sondage sur le développement identitaire des jeunes Bruxellois.

Mais il dit buter sur le refus d’Évelyne Huytebroeck. « On ne pouvait pas sonder sur certains thèmes, et le plus évident est l’antisémitisme chez les jeunes Bruxellois. D’un point de vue politique, je trouve cette attitude incompréhensible et même dangereuse », a commenté le ministre flamand dans sa réponse écrite.

Le fossé semble même plus profond pour Pascal Smet, qui assure avoir tenté, depuis son entrée en fonction, de mettre sur pied une approche commune de certaines problématiques touchant la jeunesse à Bruxelles. « Mais je dois aujourd’hui constater que ces tentatives butent invariablement là où mes compétences s’arrêtent. La coopération politique dont je rêvais n’est pas là », a-t-il ajouté.

Contactée par Belga, la ministre Huytebroeck s’est étonnée de cette polémique. « Depuis quatre ans, nous avons souvent collaboré Pascal Smet et moi », a-t-elle assuré, rappelant notamment le « Urban Youth and Europe Day » pendant la présidence belge de l’Union européenne, sur le thème de la situation des jeunes dans les villes.

Son refus de l’étude sur le développement identitaire des jeunes Bruxellois est avant tout d’ordre budgétaire, vu les « énormes efforts » à consentir à cet égard en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Évelyne Huytebroeck s’interroge aussi sur l’opportunité de mener une telle étude en fin de législature. « Quelles pistes développer avec des résultats qui ne seront connus que fin janvier prochain au mieux », se demande-t-elle.

Elle juge plus productif d’associer tous les acteurs, comme au travers de la plate-forme d’associations bruxelloises francophones et flamandes « Het Werkt! Ça Marche!  » développée avec Bruno De Lille (Groen), en charge de la Jeunesse à la Commission communautaire flamande (VGC). « Mais Pascal Smet ne voulait pas associer Bruno De Lille », a fait observer Mme Huytebroeck.

Sur le fond, Mme Huytebroeck réfute les allusions de son homologue néerlandophone à une relative frilosité pour aborder des thèmes identitaires. « Je jugeais qu’une dizaine de questions étaient trop intrusives, voire culpabilisantes, comme celles cherchant à savoir si le jeune avait déjà volé ou pris de la drogue. Je voulais en rediscuter. Mais ce n’est pas la raison principale du refus, qui est d’ordre budgétaire », a insisté la ministre.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire