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Bruxelles : entre 3.000 et 5.000 personnes au meeting « Avec les Grecs »

Ces manifestants ont répondu à l’appel lancé par la plate-forme « Avec les Grecs » qui soutient le ‘non’ au référendum prévu dimanche dans le pays.

Avant le démarrage du cortège à la gare centrale, le député Syriza, parti du Premier ministre grec Alexis Tsipras, Manolis Glezos a symboliquement reçu une carte postale géante reprenant les 1.500 premiers signataires d’un appel belge « à participer au référendum grec du 5 juillet », sur un total de 2.500 signatures enregistrées. Cette même carte avait été donnée en main propre à l’ambassadrice de Grèce en poste à Bruxelles, plus tôt dans l’après-midi. « Il est important de montrer au peuple grec qu’il existe aussi, en dehors de la Grèce, des gens favorables au ‘non’ au référendum de dimanche dans son pays », estime Anne Theisen, coordinatrice de l’événement. Parmi les manifestants, on retrouvait des militants associatifs, syndicaux, des élus Ecolo et PTB ainsi que des citoyens venus « exprimer leur solidarité ».

Parmi les élus, le député Ecolo Christos Doulkeridis a dénoncé une forme de « coup d’État en cours dans le pays », se disant, de par ses origines grecques, « bien informé de la situation sur place ». « Quand M. Juncker (président de la Commission européenne, NDLR) ment sur le contenu du référendum en parlant de menace de sortie de l’euro, ou quand le socialiste Martin Schulz dit appeler de ses voeux la constitution d’un gouvernement de technocrates à la place du gouvernement démocratiquement élu de M. Tsipras, on n’est pas loin d’appeler au retour des colonels », s’est insurgé le député.

« Nous appelons au ‘non' », a, pour sa part, indiqué sans ambages le député wallon PTB Frédéric Gillot. « La troïka n’a pas à imposer son programme à un gouvernement élu démocratiquement sur le thème de l’anti-austérité. Mais on le voit, l’Europe ne fait pas grand cas de la démocratie », a-t-il ajouté, craignant que les créanciers ne se servent de la Grèce comme « exemple » pour faire peur aux autres pays européens. Le secrétaire général du syndicat CNE, Felipe Van Keirsbilck a, de son côté, souligné « l’ampleur inédite du mouvement » en faveur du ‘non’ à trevers l’Europe. « Regardez ce crowdfunding lancé par ce Britannique. Il a réussi à rassembler 100.000 donateurs en quelques jours. Et plus de 150 manifestations de soutien ont eu lieu à travers toute l’Europe. » Si la manifestation n’a rassemblé que 500 personnes, ils étaient au moins six fois plus nombreux à l’ouverture du meeting à la Bourse. Les intervenants, des eurodéputés grecs de Syriza et espagnols Podemos ou encore des membres de la plate-forme « Avec les Grecs », ont rappelé leur opposition aux propositions des créanciers de la Grèce. A l’issue des discours, la soirée s’est poursuivie en musique. Les Grecs sont appelés dimanche à se prononcer sur les exigences des créanciers du pays, en défaut de paiement depuis le 30 juin.

La plate-forme « Avec les Grecs » regroupe une quarantaine d’organisations culturelles, politiques, syndicales ou de lutte contre la pauvreté, dont la FGTB, la CSC, le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté et Hart boven hard. Dimanche, la plate-forme organise une soirée « résultats » à partir de 18h00 au micro-marché, quai à la Houille, dans le quartier Sainte-Catherine à Bruxelles.

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