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Brink’s: faillite pour les sites belges, perte de 450 emplois

La société de transport de fonds Brink’s a annoncé vendredi aux syndicats avoir fait aveu de faillite pour les sites belges de la société, qui représentent au total 450 emplois, ont indiqué les syndicats à l’issue du conseil d’entreprise extraordinaire tenu vendredi dans la matinée.

La direction revient sur le changement de statut (employé vers ouvrier) qu’elle voulait instaurer dans l’entreprise. « Le coût salarial sous le statut d’employé crée une différence énorme par rapport à notre concurrent, où les travailleurs ont le statut d’ouvrier. Nous avons toujours essayé de créer les circonstances nécessaires afin de faire face à la compétition sur pied d’égalité en Belgique, ce qui est la condition la plus importante pour les actionnaires pour continuer à investir en Belgique et à subir les pertes encore pendant quelques années supplémentaires », explique Brink’s Belgium.

Pour Brink’s, un accord sur le changement de statut était « primordial » afin de pouvoir poursuivre les activités. « Etant donné qu’actuellement, nous ne pouvons plus payer nos créditeurs, nous sommes légalement obligés à faire l’aveu de la faillite conformément aux dispositions légales du droit belge », ajoute la société.

« Brink’s Belgium subit des pertes importantes. Ces pertes se sont surtout accumulées pendant les deux dernières années, de sorte qu’il est devenu impossible de continuer à financer les activités de Brink’s Belgium », a encore déclaré la direction de Brink’s Belgium, dans un communiqué.

Les difficultés financières étaient avérées, reconnaissent les syndicats, mais la direction a affirmé vendredi que la société avait perdu des montants trop importants à cause du conflit social au sein de l’entreprise. D’après la direction, les clients de la société réclamant des intérêts pour dédommager les conséquences du mouvement de grève, la situation financière s’est aggravée.

Les syndicats sont scandalisés par cette réaction et disent avoir été pris en otage.

Une réunion du front commun syndical était prévue vendredi après-midi. Les organisations de défense des travailleurs souhaitent maintenant tempérer leurs bases.

« Le tribunal de commerce de Bruxelles va désigner un ou deux curateurs. Tout n’est donc pas perdu et nous pouvons encore faire en sorte qu’il y ait une continuité pour nos travailleurs ici en Belgique », commentaient les syndicats.

LeVif.be avec Belga

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