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Braquage à Esneux : « pour une meilleure politique de poursuites judiciaires »

Au lendemain de l’agression d’un bijoutier à Esneux par deux jeunes, dont l’un a été abattu par le bijoutier et l’autre blessé, le syndicat neutre pour indépendants (SNI) plaide pour améliorer la politique de poursuites judiciaires et faciliter l’installation de poteaux devant les commerces pour éviter les cambriolages.

Mercredi soir vers 19 heures, un bijoutier de Tilff a été agressé dans sa propriété à Esneux par deux individus qui l’avaient suivi depuis le magasin. L’homme, âgé de 67 ans, a tiré cinq fois dans leur direction avec l’arme qu’il avait sur lui. L’un des braqueurs est mort sur place, l’autre s’est rendu à l’hôpital quelques heures plus tard et a été placé sous la surveillance de la police. Le bijoutier a expliqué qu’il n’avait pas vu d’arme dans les mains de ses agresseurs, mais il n’a pas été inculpé, a-t-on appris aujourd’hui au palais de justice de Liège.

Les deux agresseurs sont deux jeunes Belges nés en 1992. Ils sont connus pour vols et avaient déjà des dossiers ouverts au parquet de la jeunesse.

Suite à cette affaire et à une autre affaire de braquage récente qui a eu lieu à Beersel, le syndicat neutre des indépendants (SNI) a plaidé pour une amélioration des poursuites judiciaires et l’installation de poteaux devant les commerces pour éviter les cambriolages. Le SNI soutient également l’intervention de conseillers en techno-prévention qui doivent inspecter les bijouteries et les autres secteurs sensibles à la criminalité et donner des conseils de sécurité.

Le nombre d’attaques a doublé en 4 ans

Le nombre d’attaques contre des bijouteries a doublé en quatre ans. Vingt attaques ont été recensées en 2007, 33 en 2008, 39 en 2009 et 45 en 2010. Il semble que cette tendance à la hausse va se poursuivre cette année, d’après le SNI.

« Les bijoutiers sont la cible ces derniers temps de nombreuses agressions et attaques à la voiture-bélier, car l’accès à leur magasin est encore trop peu sécurisé », souligne Christine Mattheeuws, présidente du SNI. « Nous devons veiller à détecter individuellement ces éléments faibles. Une meilleure sécurisation doit être dissuasive et effrayer les criminels potentiels ».

Après cette attaque, le débat sur l’opportunité pour les commerçants de défendre leur magasin et leur marchandise a refait surface. « Ce que nous voulons éviter à tout prix, c’est arriver à une politique d’oeil pour oeil, dent pour dent’. Mais nous comprenons que c’est particulièrement frustrant pour les indépendants de voir que les malfrats sont remis trop rapidement en liberté, en supposant évidemment que l’on ait d’abord réussi à mettre la main dessus », conclut Christine Mattheeuws.

Le Vif.be, avec Belga

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