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Bpost : plus de 400 personnes licenciées pour cause de maladie

Bpost a licencié plus de 400 personnes en 2010 car elles étaient trop souvent malades. Voilà ce que dénonce le responsable général du secteur à la CSC Transcom. Face à ces accusations, Bpost réplique.

Pointée du doigt par la CSC, qui lui reproche de licencier trop facilement ses employés contractuels pour motif de maladie, l’entreprise publique Bpost rétorque qu’elle respecte la législation en la matière.

« Nous respectons scrupuleusement et entièrement les lois qui sont en vigueur en matière de licenciement des travailleurs contractuels« , se défend Piet Van Speybroeck, le porte-parole de Bpost. Et de souligner le fait que les règles en la matière sont les mêmes pour les entreprises publiques que pour les entreprises privées. « De plus, chaque cas, chaque problème qui se pose sera examiné de façon attentive, en prenant en compte ses spécificités« , ajoute le porte-parole.

Un peu plus tôt, André Blaise, responsable général du secteur à la CSC Transcom, avait dénoncé : « Tous les jours en moyenne, on vire plus d’une personne qui a été malade« . « En 2010, nous en avons compté un peu plus de 400. Et pour 2011, les chiffres semblent encore plus importants. Seulement deux à trois pourcents des travailleurs sont licenciés pour incompétence. Les autres le sont pour raison médicale. », avait-il renchéri.

De nombreuses victimes d’accident de travail avaient également connu le même sort. Le syndicaliste citait le cas d’un travailleur qui était tombé d’un vélomoteur de la poste. Celui-ci avait eu la jambe cassée, à la suite de quoi il avait été licencié. Ou encore le licenciement d’une employée licenciée pour des absences alors qu’elle soignait un cancer.

Les personnes remerciées à la suite d’un accident de travail sont toutes contractuelles et ne sont donc pas protégées comme les employés statutaires. André Blaise ajoute que sur 30.000 employés, Bpost compte 20.000 statutaires et 10.000 contractuels.

En moyenne, après 35 jours d’absence cumulés d’absence pour maladie, les employés reçoivent un C4 pointant la « désorganisation du travail« , d’après la CSC.

Cependant, « il n’y a pas de mécanisme, de caractère automatique« , insiste Piet Van Speybroeck qui nie la véracité des exemples cités par le syndicaliste chrétien. « Le nombre de 35 jours d’absence est un nombre indicatif. Ce n’est pas parce qu’on est absent 36 jours que l’on est d’office licencié. Personne n’est licencié chez Bpost parce qu’il a eu un accident avec son scooter pendant son service et s’est fracturé la jambe. Il y aura probablement eu d’autres éléments qui justifient le licenciement, par exemple d’autres absences fréquentes. Et une absence de longue durée, à la suite d’un cancer, n’est pas non plus une raison suffisante pour licencier une personne. On n’a jamais viré quelqu’un parce qu’il souffre d’un cancer. »

André Blaise se dit prêt à rencontrer le ministre compétent dès que le nouveau gouvernement sera formé.

Levif.be, avec Belga

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