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Bart De Wever regrette le manque de vision des politiques énergétiques en Belgique

Le président de la N-VA Bart De Wever déplore le manque de vision à long terme de la Belgique en matière de politique énergétique. Il s’est exprimé dans le cadre du documentaire « Watt » qui sera diffusé la semaine prochaine sur Canvas, dans lequel il remet également en cause la sortie du nucléaire en 2025.

« Ce pays n’est pas un exemple de vision à long terme. On y brasse beaucoup d’air », déclare le leader du premier parti de Belgique. « Je ne pense pas que (la sortie de l’énergie nucléaire en 2025) aura lieu. En 2003, on a voté une loi. A l’époque, on était contre parce que nous jugions que le délai n’était pas réaliste. En 2015, on nous a donné raison lorsque l’on a décidé de prolonger de dix ans les plus vieilles centrales nucléaires ».

La fermeture de l’ensemble du parc nucléaire lui paraît donc irréalisable. « Cela voudrait dire qu’en sept ans, on devrait remplacer 6.000 MW/h d’énergie nucléaire. Cela va être incroyablement cher et irresponsable d’un point de vue écologique », ajoute-t-il.

M. De Wever se montre critique sur la politique fédérale actuelle qui mise sur l’investissement dans l’éolien, le solaire et les centrales au gaz. « Soit nous sortons à court terme de l’énergie nucléaire, soit nous sortons des énergies fossiles. Mais combiner les deux, ça n’est pas possible. Aucune personne sérieuse ne dit qu’on y arrivera, même les écologistes très engagés n’y croient pas ».

Selon lui, le pacte énergétique qui associe le fédéral et les Régions n’est qu’un début. « Nous devons faire des choix et nous y tenir ».

Le ministre flamand de l’Énergie, Bart Tommelein (Open Vld), a rappelé les engagements auxquels la N-VA avait souscrit en Flandre -où le ministre-président est un nationaliste- et au gouvernement fédéral. « Nous avons fait le choix des énergies renouvelables et nous suivons notre plan, nous atteignons nos objectifs. C’est peut-être la différence entre Bart De Wever et moi-même: je crois dans l’avenir; lui, il s’accroche au passé ».

« L’énergie nucléaire comporte beaucoup de risques. Ce n’est pas l’énergie du futur », a répondu le président du CD&V, Wouter Beke. « Nous avons décidé avec ce gouvernement, N-VA comprise, de chercher des alternatives. Je constate que le président de la N-VA prend ses distances aujourd’hui avec ce que ses propres ministres ont décidé. Je le laisse juge mais les accords les accords. Nous sommes des partenaires loyaux et nous appliquerons les accords ».

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