Bart De Wever, président de la N-VA © BELGA

Bart De Wever propose de saisir les smartphones des sans-papiers

Le président de la N-VA Bart De Wever estime qu’il est tout à fait possible de poursuivre les personnes qui se trouvent en séjour irrégulier sur le territoire et ne demandent pas l’asile. Invité jeudi soir sur le plateau de « Terzake », il a également suggéré de saisir leur smartphone dans le cadre de la procédure judiciaire.

Pour le chef de groupe N-VA à la Chambre, Peter De Roover, les étrangers en séjour irrégulier devraient faire l’objet de poursuites judiciaires. La loi sur les étrangers prévoit des peines allant jusqu’à trois mois de prison.

Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) ne voit toutefois pas les choses de cette manière: « Si nous devions poursuivre tous les justiciables qui encourent jusqu’à trois mois de prison, y compris ceux qui ne payent pas leurs pensions alimentaires, nous ne serions pas sortis de l’auberge », a-t-il affirmé.

M. De Wever estime au contraire que c’est tout à fait faisable et propose de confisquer le smartphone des sans-papiers de manière systématique dans le cadre de la procédure judiciaire. « Là, je vous garantis que le message passera très vite auprès des trafiquants d’êtres humains: la Belgique n’est pas ‘the place to be' », a-t-il fait valoir.

L’homme fort de la N-VA avance par ailleurs que ce n’est pas un hasard si le point de rendez-vous des migrants en transit – le Parc Maximilien – se trouve à Bruxelles. « Ce n’est pas une coïncidence que cela se passe dans cette ville, où les formations politiques ont toujours applaudi le slogan d’Angela Merkel ‘Wir schaffen das’ (« Nous y arriverons » en référence à sa politique d’accueil des réfugiés, NDLR). Ces partis sont tributaires des voix des nouveaux arrivants. Je parle du PS, d’Ecolo, de Défi et de bien d’autres. C’est du pareil au même. Ils n’osent pas se confronter à la plateforme citoyenne », a-t-il ajouté.

Le président du parti nationaliste a ensuite défendu la décision du secrétaire d’Etat à l’Asile et la migration Theo Francken de libérer des centres fermés des ressortissants étrangers au passé criminel afin de faire de la place pour les migrants en transit. La situation « était urgente, il y a eu des coups de feu, de la violence, … On devait faire quelque chose », a-t-il justifié.

La gestion de la politique de la migration en transit par M. Francken a fait l’objet cette semaine de virulentes critiques émanant tant des bancs de l’opposition que de la majorité. Le fait d’avoir libéré des étrangers au passé criminel, qu’il s’était engagé à expulser, a particulièrement irrité ses partenaires gouvernementaux.

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