Bart De Wever, président de la N-VA. © Belga

Bart De Wever appelle le PS à discuter, mais l’accuse de vouloir faire payer « le Flamand »

Le président de la N-VA Bart De Wever a répété, dans une interview au journal flamand De Zondag, sa volonté de retourner à la table des négociations avec le PS pour la formation d’un gouvernement dès que les pouvoirs spéciaux auront expiré. Mais dans le même temps, il accuse le PS de vouloir faire payer la crise par « le Flamand qui travaille, épargne et entreprend

Le président du premier parti de Flandre se dit « modérément satisfait » du plan de déconfinement. Il juge que le « leadership fédéral » au sein du Conseil national de sécurité est faible. Prétendant viser par là le caractère minoritaire du gouvernement et non la personne même de Sophie Wilmès (MR), il affirme toutefois que cette dernière n’a pas « le pouvoir ou le charisme nécessaire pour un leadership fort. »

Pour Bart De Wever, à l’expiration des pouvoirs spéciaux en juin, un véritable gouvernement doit être mis en place. Il répète le souhait de son parti de retourner à la table des négociations avec le PS. « Mais le PS le veut-il? Je ne pense pas. J’ai l’impression que ce parti a renoncé au niveau fédéral », selon ses mots.

Le président de la N-VA ne voit pas l’émergence d’une coalition Vivaldi, sans son parti, mais bien un nouvel épisode d’affaires courantes. « Cela durera jusqu’à ce que les gens en aient vraiment marre. Et alors la réforme confédérale arrivera sur la table ».

L’invitation du leader des nationalistes flamands au PS s’accompagne d’une volée de critiques à l’égard des socialistes. Interrogé sur qui devra assumer le poids financier de la reprise, Bart De Wever répond sans ambages: « Si l’on suit le PS, ce sera celui qui travaille, épargne et entreprend. En bref: le Flamand ». Il accuse une nouvelle fois le président du PS Paul Magnette d’avoir renié un accord d’alliance à la mi-mars et de courir après le PTB.

Interrogée par Belga, la présidence du PS n’a pas souhaité réagir à ces propos.

Sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche » (RTL-TVi), le président du CD&V Joachim Coens a appelé les dix partis qui soutiennent les pouvoirs spéciaux à parler de projet plutôt que de coalition. « Commençons avec les dix, et voyons ce qu’on a appris » de la crise du coronavirus. « Les gens ne nous parlent plus de coalition, ils demandent ce qu’on va faire. Et ce qu’on doit faire, c’est la synthèse de l’économie, du durable et du social », a affirmé le président des chrétiens-démocrates flamands.

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