© Image Globe / JULIEN WARNAND

Avec sa note, Di Rupo redessine la Belgique du 21e siècle

Appelant à donner de l’ambition au pays et aux Régions et Communautés qui en font partie, Elio Di Rupo, invite à travers sa note à mettre sur pied un gouvernement de réformes capable de redessiner les institutions et la politique socio-économique de la Belgique du 21e siècle.

Dans sa note, le formateur Elio Di Rupo propose cinq réformes majeures pour la Belgique.Un assainissement des finances publiques passant par un budget « rigoureux », une réforme de l’Etat, une révision de la loi spéciale de financement des différentes entités qui composent le pays ainsi que la mise en place d’une autonomie fiscale pour les Régions, des réformes socio-économiques (emploi, pensions…) et des réformes de société (immigration, justice…).

Partant du constat dressé par le comité de monitoring estimant à 22 milliards d’euros l’effort à fournir par les pouvoirs publics belges en vue de retrouver l’équilibre à l’horizon 2015, Elio Di Rupo est d’avis que le gouvernement fédéral se devra d’élaborer un « budget rigoureux » s’il veut s’atteler à résorber sa part d’effort, soit 17,5 milliards d’euros.

Dans sa note, le formateur propose d’y arriver en se focalisant sur une diminution de dépenses (37% de l’effort), une augmentation de recettes (27%), des mesures diverses telles qu’un renforcement de la lutte contre la fraude ou le relèvement de la rente nucléaire (30%) et en tablant sur les gains obtenus sur les intérêts de la dette (6%).

En ce qui concerne la diminution de dépenses, il est prévu de ramener la norme de croissance des soins de santé de 4,5 à 2% (moyennant une dotation de l’Etat garantissant l’équilibre de la Sécurité sociale), limiter l’enveloppe « bien-être » prévue en 2013 et 2015 à 60%, supprimer la déductibilité fiscale des titres-services et en moduler le prix selon la quantité achetée, limiter temporairement à l’inflation la croissance des crédits de la coopération au développement, réduire la rémunération des ministres à 5%, geler les dotations publiques ainsi que les frais de personnel et de fonctionnement des administrations pendant deux ans…

Au rayon des recettes, Elio Di Rupo retient l’idée d’une meilleure contribution des revenus du capital (précompte mobilier à 20% pour les intérêts et à 25% pour les dividendes, les comptes d’épargne restant à 15%), harmonisation de la fiscalité sur les plus-values sur actions et titres, augmentation de la taxe sur les opérations de bourse, de la taxe CO2 sur les gros véhicules de société, taxe sur les billets d’avion 1ère classes et classes affaires, révision des intérêts notionnels, mise en place d’une cotisation temporaire de crise de 0,5% sur le grand patrimoine (plus d’1,25 million d’euros hors habitation propre)…

Le formateur compte également sur un effet retour de la création d’emplois sur la situation budgétaire.

Levif.be avec Belga

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