Rob Wainwright © Reuters

Attentats : la Belgique n’a absolument pas échoué, selon le directeur d’Europol

Le directeur d’Europol, Rob Wainwright, s’est inscrit en faux contre les affirmations qui ont suivi les attentats de Paris et selon lesquelles la Belgique avait failli dans la lutte contre le terrorisme. Il a au contraire salué l’implication et les efforts belges dans l’échange d’informations.

« Beaucoup de choses ont été dites dans la presse. Je pense que les critiques adressées à la Belgique à l’époque n’étaient pas fondées. Dire que la Belgique est un État qui a échoué n’est absolument pas vrai », a-t-il déclaré mercredi devant la commission d’enquête parlementaire sur les attentats terroristes.

En quelques années, alors que la menace terroriste s’accroissait, les échanges d’informations entre les pays membres d’Europol ont été multipliés par dix. La Belgique a été l’un des pays qui ont le plus alimenté la banque de données de la plate-forme de coopération policière européenne. Elle a aussi été à l’initiative d’une plus grande coordination par le biais d’Europol, particulièrement dans les investigations sur le financement du terrorisme.

Europol ne disposait pas d’informations sur les suspects des attentats en Belgique avant qu’ils ne soient commis. Depuis lors, les activités des suspects ont été analysées. « On a pu identifier d’autres liens avec d’autres pays », a dit M. Wainwright sans donner d’autres détails.

Si la coopération entre les pays européens s’est accrue, certains écueils subsistent. M. Wainwright a épinglé l’absence de connexion entre la banque de données Schengen et celle d’Europol. Il s’agit d’un choix politique mais les esprits ont évolué depuis les attentats et le problème devrait être résolu bientôt.

Le patron d’Europol ne souscrit en revanche pas à l’idée d’un FBI ou d’une CIA européens. « Je pense que ce n’est pas nécessaire. On ne parle pas des Etats-Unis ici », a-t-il dit. Qui plus est, les traités européens ne le permettent pas. « S’il n’y a pas de volonté politique de faire une agence de renseignement européenne, il n’y en aura pas », a-t-il précisé.

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