Eddy Testelmans © Belga

Attentats Bruxelles : « Nous n’avions pas d’informations pour éviter les événements »

Le Service Général de Renseignement et de Sécurité (SGRS) ne disposait pas d’informations qui auraient pu permettre d’éviter les attentats de Paris ou de Bruxelles, a affirmé mercredi le lieutenant-général Eddy Testelmans devant la commission d’enquête sur les événements du 22 mars.

« Sur la base des informations dont je dispose pour le 13 novembre et le 22 mars, nous n’étions pas en possession d’informations qui auraient pu empêcher les faits qui se sont produits », a déclaré le patron du service de renseignement militaire. Le lieutenant-général n’a pas voulu en dire plus. Le comité R mène pour le moment une enquête sur les informations dont disposaient les différents services de renseignement en lien avec les attentats. Une impression générale d’insatisfaction à l’égard des sources dont dispose le SGRS à propos de Daesh se dégageait de l’audition. Il est très difficile de suivre l’organisation terroriste, une structure « complexe et adaptative ». Les djihadistes ne deviennent pas facilement des sources des services de renseignement comme peuvent l’être des personnes évoluant dans des milieux criminels. Ils ne sont pas aussi sensibles aux motivations « idéologiques ou financières ». Et quand une source est trouvée, il faut entre 6 mois et trois ans avant qu’elle ne soit considérée comme fiable.

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