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Attentat déjoué: un diplomate iranien va être remis à la Belgique

Un tribunal allemand a autorisé lundi la remise à la Belgique d’un diplomate iranien soupçonné d’être impliqué dans un projet d’attentat contre un rassemblement d’un groupe d’opposition iranienne en France, indique le parquet fédéral belge.

Cet homme en poste en Autriche, présenté par des opposants iraniens comme Assadollah Assadi, 46 ans, fait partie des suspects interpellés en Allemagne, Belgique et France fin juin-début juillet et suspectés d’avoir préparé une attaque contre un rassemblement d’opposants au régime iranien le 30 juin dernier près de Paris.

Le diplomate iranien dont la Belgique demandait l’extradition à l’Allemagne est soupçonné d’appartenir au ministère iranien du renseignement et de la sécurité, au sein duquel il est chargé de « l’observation et de la lutte contre les groupes d’opposition à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran », selon les procureurs allemands. Il aurait demandé en mars dernier à un couple marié vivant en Belgique de mener « une attaque à l’explosif » sur le rassemblement annuel à Villepinte, au nord de la capitale française, des Moudjahidines du peuple (MEK), un parti d’opposition iranien, interdit par Téhéran.

L’homme est soupçonné d’avoir remis au couple belge d’origine iranienne des explosifs lors d’une réunion en juin à Luxembourg, selon le parquet général fédéral allemand. Le couple a été arrêté à Woluwe-Saint-Pierre le 30 juin dernier, le jour du rassemblement des MEK, par les services de sécurité belges qui les ont trouvés en possession de 500 grammes de TATP, un explosif artisanal très instable.

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