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Asile/Bastogne : le bourgmestre se veut rassurant

Suite à la volonté du fédéral d’installer un centre d’accueil pour demandeurs d’asile dans la caserne de Bastogne, une concertation avec la commune a été organisée. A son issue, le bourgmestre de Bastogne se veut rassurant.

Mardi, le bourgmestre de Bastogne, Philippe Collard (MR) avait fait voter une motion d’opposition à l’installation d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile dans la caserne de Bastogne, décision prise par le fédéral. L’opposition avait été relayée par la vice-première ministre, Joëlle Milquet (cdH).

Pour déminer ce dossier, des représentants de l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile Fedasil, de la Défense, de la Croix rouge et des autorités communales se sont réunis à Bastogne, vendredi matin.

« La commune a pu poser ses questions, chacun est appelé à se revoir dès la semaine prochaine », a-t-on commenté au cabinet du secrétaire d’Etat à l’Intégration, Philippe Courard (PS), où l’on soulignait l’esprit constructif de la réunion.

A l’issue de la rencontre, le bourgmestre de Bastogne s’est voulu rassurant. « Le gouvernement ne fera pas marche arrière, mais nous pouvons toutefois rassurer la population », a-t-il commenté.

Rien ne filtre sur la nature des débats, mais pour M. Collard, « tout reste ouvert ».

« Tant qu’il n’y aura pas d’accord sur tout, il n’y a d’accord sur rien. En tout cas, le gouvernement ne veut pas passer en force, mais en concertation avec les autorités locales », a-t-il ajouté.

Aucune décision n’était attendue ce vendredi, la décision finale étant du ressort du conseil des ministres.

Mardi prochain, les différents acteurs se retrouveront pour poursuivre le travail qui devra aboutir pour le 19 novembre, date à laquelle le gouvernement actera sa décision sur le dossier.

Une concertation préalable aurait été infructueuse Critiqué par le MR et le cdH qui lui reproche le manque de concertation dans le dossier de la caserne de Bastogne, Philippe Courard s’est défendu. Il explique qu’organiser une concertation avec les communes avant de décider d’installer un centre d’accueil pour demandeurs d’asile sur leur territoire ferait échouer le projet.

« Soyons clairs, hormis une rare exception qui est Jodoigne, personne ne souhaite accueillir un centre dans sa commune », a-t-il déclaré sur Bel-RTL.

Les réfugiés, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ne sont pourtant « pas plus dangereux que n’importe quelle population regroupée sur un site. (…) Je peux comprendre la peur, mais franchement, elle n’est pas justifiée », souligne-t-il.

Le Vif.be, avec Belga

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