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Armand De Decker envisage une plainte contre « Le Canard Enchaîné »

Le ministre d’État et député bruxellois MR Armand De Decker a nié vendredi avoir perçu jusqu’à un demi-million d’euros pour défendre les intérêts de l’homme d’affaires belgo-kazakh Patokh Chodiev.

Interrogé par Bel-RTL, il s’est retranché derrière le secret professionnel pour ne pas en révéler le montant et a dit envisager une plainte contre le journal français « Le Canard Enchaîné ».

Le quotidien Le Soir affirmait vendredi que l’ancien sénateur avait reçu, à une époque concomitante au dossier « Sarkozy-Chodiev », un montant de l’ordre d’un demi-million d’euros, déclarés au sein d’une société SPRL créée en septembre 2011, quelques mois après le passage au parlement de la loi sur la transaction pénale dont a bénéficié M. Chodiev.

Le montant perçu pour ce dossier est inférieur à ce que Le Soir affirme, a soutenu M. De Decker sur Bel-RTL, se retranchant toutefois derrière le secret professionnel pour ne pas le dévoiler. Seul le bâtonnier est habilité selon lui à le lui demander, sans quoi il révélerait des informations couvertes par le secret professionnel sur d’autres cabinets d’avocats associés au dossier, a-t-il ajouté.

Armand De Decker reconnaît qu’un demi-million d’euros sont arrivés sur les comptes de sa SPRL à cette époque, mais il s’agit d’un montant combiné à d’autres dossiers. Il souligne que la loi sur la transaction pénale a été voulue par le parlement après suggestion du collège des procureurs généraux.

Le libéral envisage de porter plainte pour diffamation contre « Le Canard Enchaîné », qui le lie à Patokh Chodiev dans le cadre du marché que le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, tentait de nouer avec le président du Kazakhstan Nousoultan Nazarbaïev pour l’achat de 45 hélicoptères français.

Interrogé à ce sujet sur La Première (RTBF), le ministre fédéral MR Willy Borsus a pour sa part estimé que les montants cités dans Le Soir constituaient des « sommes faramineuses » pour des prestations juridiques et « semblent problématiques ». Il a toutefois rappelé que ces montants sont issus d’articles de presse et a relevé qu’il n’y avait pas d’instruction judiciaire.

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