© Image Globe

ArcelorMittal : les manifestants ont quitté Bruxelles

Le Vif

Les travailleurs d’ArcelorMittal venus manifester à Bruxelles vendredi ont quitté la capitale vers 15h15. Six policiers ont été légèrement blessés lors de la manifestation, annonce la police de Bruxelles-Capitale-Ixelles.

Entre 400 et 500 manifestants ont rallié Bruxelles à bord de sept cars pour crier leur mécontentement après l’annonce faite jeudi par ArcelorMittal d’arrêter sept outils du froid en région liégeoise, menaçant ainsi 1.300 emplois directs, et quelque 6.300 emplois indirects, selon une estimation de l’UCM.Les manifestants sont arrivés vers 11h30 rue Lambermont et s’en sont immédiatement pris aux barrages de police, indique cette dernière. Des pavés ont été arrachés et lancés en direction des forces de l’ordre, qui ont fait usage à plusieurs reprises de canons à eau ainsi que de sprays au poivre. Deux véhicules garés dans l’enceinte du SPF Défense ont également été endommagés à la suite de jets de pierre. Le rassemblement a causé de nombreux embarras de circulation dans le centre de Bruxelles, notamment aux alentours de la petite ceinture.

Les gouvernements fédéral et wallon se réunissaient à Bruxelles afin de trouver des pistes pour sauver l’outil sidérurgique. Une délégation d’une dizaines de représentants syndicaux était entrée vers 12h15 au Lambermont pour rencontrer les mandataires politiques. Les syndicats se sont refusé à tout commentaire à leur entrée.

La police avait dressé un barrage afin d’empêcher l’accès des manifestants à la résidence du Premier ministre et manifestants et policiers se font face dans une ambiance plus que tendue.

Plusieurs manifestants ont tenté de franchir le barrage, sans succès, et peu avant midi la situation dégénérait, avec des jets de boules de neige, de pétards, de pavés et de bouteilles en direction des forces de l’ordre. Les policiers ont, eux, fait usage de spray au poivre et actionné leurs autopompes. Deux hélicoptères de la police survolaient également l’événement.

Les manifestants bloquaient également le passage des véhicules dans le tunnel Arts-Loi, ne laissant passer que quelques voitures. On veut le maintien de l’ensemble de l’activité sidérurgique à Liège, le chaud et le froid, sinon ce sera une catastrophe sociale », a indiqué David Camerini, président de la délégation CSC.

« Il faut examiner toutes les formules possibles et imaginables pour que Mittal s’en aille. Que ce soit l’expropriation, la naturalisation ou la négociation, il faut que Mittal s’en aille et il faut surtout que les usines du bassin liégeois tournent », a pour sa part déclaré Francis Gomez, le président de la FGTB Métal Liège-Luxembourg, qui demande également « des actes ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire