Apercevoir Obama, rêve ou réalité ?

Le Vif

Barack Obama est en Belgique pour la première fois depuis son arrivée à la Maison Blanche, une visite éclair placée sous haute surveillance. Mais apercevoir le président américain relève-t-il du fantasme ? Le point.

Le programme d’Obama lors de cette visite de 22 heures se fera au pas de course. Arrivé mardi à 21h15 à bord de son « Air Force One », à l’aéroport de Bruxelles-National en provenance des Pays-Bas, il est ce mercredi matin au cimetière militaire américain de la Première Guerre mondiale. Il participera ensuite à un sommet avec l’Union européenne et prononcera le seul discours de sa tournée européenne, consacré aux relations transatlantiques. Après ce discours, Obama s’envolera – déjà – vers 19h45 pour Rome.

Durant cette visite express, y a-t-il une infime chance d’apercevoir le président des USA, dans une ville quasiment « en état de siège », avec des périmètres de sécurité au coeur de Bruxelles protégé telle une véritable forteresse ?

Pas de rencontre avec la population belge

Comme l’explique le quotidien Le Soir, la population belge est totalement exclue de cette visite présidentielle. Aucune rencontre, ni encore moins de bains de foule avec la population ne sont au programme du président. Les contacts seront impossibles et les lieux où se rendra le président américain seront totalement bloqués au public. Les abords de son hôtel, du cimetière militaire de Waregem, du bâtiment Justus Lipsius au rond point Schuman où a lieu le sommet européen ou encore du Palais des Beaux-Arts où Obama donnera son discours en fin d’après-midi seront placés sous la plus haute surveillance, avec des périmètres de sécurité dépassant souvent la centaine de mètres, il faudra y montrer patte – très – blanche aux différents points de contrôle. Pour l’anecdote, le bourgmestre de Waregem, Kurt Vanryckeghem, a même demandé à ses habitants qu’il était hors de question d’offrir des chocolats, biscuits ou d’autres cadeaux à Barack Obama et les voisins du cimetière sont, eux, « assignés à résidence », le temps de la visite présidentielle.

Lors de cette visite éclair, Barack Obama rencontrera donc exclusivement des personnalités belges triées sur le volet : le roi Philippe et le premier ministre Elio Di Rupo l’ont accueilli mardi soir à l’aéroport et seront présents lors de sa visite du cimetière de Waregem. Il déjeunera ensuite avec Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso. En fin d’après-midi, 200 parlementaires européens sont invités à son discours au Palais des Beaux-Arts.

300 personnes aux abords de son hôtel

Le premier réflexe des fans belges du président a été de se rendre aux abords de The Hotel, l’ancien Hilton situé sur le boulevard de Waterloo, où le Président a passé la nuit. Une foule de 300 personnes s’était massée mardi soir sur le trottoir de l’avenue de la Toison d’Or, juste en face de l’établissement, dans l’espoir de l’apercevoir, selon Belga. Un important dispositif policier y était installé dans ce périmètre et des tireurs d’élite étaient visibles sur les toits des bâtiments voisins. En fin de soirée, les plus patients ont juste pu voir brièvement la limousine du président s’engouffrer dans le parking de l’établissement. Ce mercredi matin, toujours selon l’agence Belga, la situation était très calme une heure avant le départ du président américain pour Waregem. À part quelques équipes de télévision, aucun groupe de passants ne s’est amassé sur le trottoir en face de l’hôtel pour tenter d’apercevoir même brièvement le chef d’État. Des patrouilles de police et du personnel de sécurité circulent dans les environs, démotivant certainement de nombreux curieux.

Sur le passage du convoi présidentiel

Si les badauds sont refoulés aux abords des différents périmètres de sécurité, ils ne le seront pas le long de l’itinéraire emprunté par le convoi du président américain. Reste que les horaires de son parcours sont volontairement laissés dans le flou et le choix des routes empruntées se fait souvent en dernière minute, par raison de sécurité. Mais le passage de la Cadillac One d’Obama ne se fera certainement pas dans la discrétion. Sa limousine blindée sera en effet escortée de pas moins de 45 véhicules dont des combis, des bus, des 4×4 ou encore des ambulances. A cette armada se greffent les forces de police belges, en motos ou en voitures. Pour amenuiser encore tout espoir, Barack Obama se déplacera aussi en hélicoptère, notamment entre l’aéroport de Melsbroek et celui de Wevelgem, ce qui laisse encore moins de chance de l’apercevoir. En résumé, croiser le regard du président entre deux de ses déplacements sera bel et bien une question de…baraka.

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