Le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo. © BELGA

Alexander De Croo établit des codes éthiques obligatoires pour toutes les ONG

Le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, a annoncé lundi sa décision d’imposer une charte d’intégrité pour l’ensemble du secteur des ONG actives dans le domaine du développement, une conséquence du scandale lié à des abus sexuels commis dans la branche anglaise d’Oxfam.

« Chaque ONG sera tenue d’élaborer un code éthique, de prévoir un point de contact confidentiel et d’organiser des formations sur l’intégrité », a-t-il affirmé dans un communiqué, qui confirme des informations publiées par les journaux ‘De Standaard’ et ‘Het Nieuwsblad’.

À la suite du scandale lié à des abus sexuels commis dans la branche anglaise d’Oxfam, M. De Croo (Open Vld) a soumis les trois organisations belges d’Oxfam – Oxfam Solidarité, Oxfam Magasins du monde et son pendant flamand Oxfam Wereldwinkels – à un audit externe.

Selon le ministre, cet audit révèle que les trois organisations belges d’Oxfam reconnaissent l’importance d’un monitoring de l’intégrité et ont déjà élaboré toute une série de mesures de gestion liées à la prévention et au contrôle de l’application des règles d’intégrité.

Mais plusieurs points restent toutefois à améliorer, a souligné M. De Croo en citant notamment le code de conduite existant, qui doit, selon lui, aussi être rendu applicable aux volontaires qui travaillent pour les trois organisations Oxfam.

Le ministre a aussi annoncé un durcissement des obligations en matière d’intégrité pour l’ensemble des ONG et cela en concertation avec le secteur des ONG.

Toutes les autres organisations belges dans le domaine du développement comme Enabel, BIO et la Direction générale Coopération au Développement et Aide humanitaire (du SPF Affaires étrangères) devront aussi signer la charte. Celle-ci oblige l’ensemble des organisations à élaborer un code éthique et à investir dans la sensibilisation et les formations sur l’intégrité. Elles devront aussi effectuer des contrôles réguliers, mettre en place un point de conseil et de contact confidentiel et faire rapport annuellement sur le suivi réservé aux plaintes, souligne le communiqué.

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