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Affaire Wesphael: alcool, médicaments, traces de sang… le point sur le dossier d’instruction

Le Vif

Diverses rumeurs ont circulé sur les faits qui se sont produits entre Bernard Wesphael et son épouse dans la soirée du 31 octobre, dans une chambre d’hôtel d’Ostende. Le dossier d’instruction, mis à la disposition de l’avocat de la famille de Véronique Pirotton, lève le voile sur plusieurs éléments de l’enquête, mais des zones d’ombres persistent.

Que s’est-il passé entre Bernard Wesphael et Véronique Pirotton, cette soirée du 31 octobre ? Même si les faits ne sont toujours pas totalement établis, le dossier d’instruction éclaire plusieurs points de l’affaire qui demeuraient encore soumis à caution.

Alcool

L’épouse de Bernard Wesphael présentait le soir de son décès un taux d’alcool de 3,07 grammes par litre de sang, rapporte vendredi Sudpresse sur base de déclarations de l’avocat de la famille de Véronique Pirotton.

Bernard Wesphael présentait quant à lui une alcoolémie de 0,13 gramme d’alcool par litre de sang, mais celle-ci a été ramenée à 0,9 gramme en raison du temps qui s’est écoulé entre les faits et la prise de sang.

Médicaments

Outre un important taux d’alcool, les analyses toxicologiques ont révélé la présence de six médicaments dans le sang de Véronique Pirotton, parmi lesquels des antirépresseurs, calmants et du baclofène, un relaxant utilisé pour lutter contre l’alcoolisme. Selon la RTBF, des boîtes de médicaments entamées ont bien été retrouvées dans la chambre d’hôtel. RTL fait également état de traces de caféine, de pseudoéphédrine (un décongestionnant nasal), mais aussi de lorazépam, de citalopram et de lormétazépam soit les composants du Temesta dans le sang de Véronique Pirotton. Cet anxiolytique « était présent à des doses 1000 fois inférieures à une dose mortelle », précise RTL.

Des traces de sang sur le lit

Des traces de sang appartenant à Bernard Wesphael et Véronique Pirotton ont été découvertes sur le lit de la chambre de l’hôtel où Véronique Pirotton a été retrouvée morte, dévoile encore RTL en se basant sur le rapport d’autopsie. Les médecins ont aussi relevé la présence de 35 lésions au corps de la victime. Ils font état notamment de saignements du foie et de la rate. Dans une lettre à Belga, Bernard Wesphael niait avoir fait preuve de violence physique à l’égard de son épouse. « Jamais, je n’ai porté de coups à ma femme », avait affirmé le parlementaire wallon, selon qui son épouse s’est suicidée.

« Exclu que Véronique Pirotton se soit suicidée »

L’avocat de la famille de la défunte affirme, sur base de ce qu’il a « pu lire dans le dossier d’instruction », qu’il « est exclu que Véronique Pirotton se soit suicidée ». Selon Me Philippe Moureau, Mme Pirotton est décédée « d’asphyxie causée par un tiers ». L’avocat s’est par ailleurs fait rappeler à l’ordre par le bâtonnier au sujet de ses déclarations à la presse, a rapporté la RTBF dans son JT de la mi-journée.

Egalement contacté par Belga, Me Tom Bauwens, chargé avec Me Jean-Philippe Mayence de la défense de Bernard Wesphael, n’a pas souhaité faire de commentaires sur le dossier.

Enfin, le parquet de Bruges exclut le suicide de Véronique Pirotton, estimant que l’enquête permet d’écarter cette piste.

Jean Thiel, un ami du député, souligne de son côté que « le mot strangulation a été enlevé » du rapport d’autopsie après y avoir figuré dans un premier temps. « Et on n’a pas constaté de traces d’écrasement de vaisseaux sur son cou, typiques lors d’un étranglement. Il y a un juste un coup sur la nuque. »

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