Accros à leur voiture, les Wallons face à « des enjeux de taille » en termes de mobilité

A l’heure où la voiture personnelle est de plus en plus contestée pour des raisons à la fois climatiques et de congestion urbaine, les Wallons semblent accrochés à leur véhicule. Plus de 84% des ménages possédaient au moins une voiture en 2017, et la part de ceux qui en détenaient plusieurs a presque doublé entre 2001 et 2017, atteignant 41%, d’après des chiffres de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps), publiés jeudi.

En Wallonie, « la voiture consolide sa position centrale dans la mobilité des personnes tant en termes de possession que d’usage », indique l’Iweps, à quelques jours de la Semaine de la Mobilité qui doit braquer les projecteurs sur les modes de transport durables. Selon l’institut, 25% des ménages wallons étaient sans voiture en 2001, contre 16% en 2017. Sur la même période, la part de ménages avec plusieurs voitures a presque doublé, passant de 21% à 41%. La fréquence d’utilisation a également augmenté. En 2017, plus de 50% des Wallons circulaient en voiture tous les jours, contre 40% sept ans plus tôt.

Si ces chiffres globaux recouvrent des réalités territoriales différentes, « ils démontrent néanmoins l’importance des enjeux et du chemin à parcourir pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre », souligne l’Iweps, alors que le secteur des transports compte parmi les principaux contributeurs d’émissions.

D’après l’institut, « les enjeux pour la nouvelle législature sont de taille pour changer le modèle et adapter le système actuel de mobilité, centré sur l’usage de l’automobile, tout en rencontrant les différents besoins d’accès aux personnes, aux services, aux biens, en préservant l’environnement et sans nuire à l’équité sociale ».

Le nouveau gouvernement arc-en-ciel (PS, MR et Ecolo) entend faire de la mobilité l’une de ses priorités. Dans sa déclaration de politique régionale, présentée lundi à Namur, le futur exécutif a prévu une série d’investissements pour la mobilité « collective et douce », notamment pour assurer la gratuité des TEC pour les jeunes de moins de 26 ans et les aînés ou encore la création d' »autoroutes pour vélos ».

Contenu partenaire