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Accord sur l’envoi d’une cinquantaine de militaires au Mali

Le Vif

Répondant à une demande de la France, le Conseil ministériel restreint a approuvé mercredi la proposition du ministre de la Défense, Pieter De Crem, d’envoyer « à partir de fin juin, début juillet » un contingent d’une cinquantaine de militaires au Mali pour assurer la protection des instructeurs européens de la mission de formation et de conseil à l’armée malienne (EUTM) que l’Union européenne vient de lancer, a indiqué le cabinet de M. De Crem.

La décision des principaux ministres du gouvernement porte sur l’envoi d’un peloton – soit une trentaine d’hommes, renforcés avec des moyens logistiques – pour contribuer à la protection des formateurs européens déployés à l’académie militaire de Koulikoro, une localité située à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Bamako.

La « force de protection » de cette installation aura la taille d’une compagnie (environ 150 militaires sur un total de quelque 550 membres de l’EUTM) composée de trois pelotons, dont une partie sera fournie par l’Espagne, alors que la République tchèque enverra 34 militaires, mais pour assurer la même mission de protection au siège de l’EUTM à Bamako.

Les militaires belges ne participeront toutefois pas aux quatre premiers mois de la mission et leur place sera entre-temps occupée par des Français, a indiqué l’entourage de M. De Crem.

La durée initiale de cette nouvelle mission est de quatre mois, renouvelable, avec un coût estimé à 2,2 millions d’euros par période, a-t-on ajouté de même source.

Lors d’une visite au Mali à la fin du mois de février, M. De Crem – devenu entre-temps vice-Premier ministre CD&V dans l’équipe Di Rupo – avait déjà estimé que les conditions minimales de sécurité dans le camp de l’académie militaire de Koulikoro, qui doit accueillir une partie des instructeurs de la mission européenne, n’étaient pas remplies.

Ce camp n’est en effet fermé que sur sa face avant, face au fleuve Niger, alors que l’accès à l’arrière est libre et qu’un des côtés est surmonté de rochers, peu propices à la défense d’une telle installation.

La Belgique s’était déjà engagée le 1er mars à apporter à l’EUTM deux hélicoptères Agusta A109 pour des tâches d’évacuation médicale. Ils devraient déménager vers la fin du mois de Gao (nord-est du Mali), où ils participent à l’opération française Serval contre les groupes islamistes, vers Bamako, à près de 1.200 km de distance.

L’UETM doit former au total quatre bataillons – soit quelque 2.500 soldats, « la moitié de l’armée malienne » – par tranche de deux mois et demi environ au cours de cette mission officiellement lancée en février pour une durée initiale de quinze mois. Sa mission EUTM Mali doit débuter le 2 avril à Koulikoro, selon son commandant, le général français François Lecointre.

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