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Accord du gouvernement wallon sur un « paquet mobilité »

Le gouvernement wallon s’est accordé vendredi sur plusieurs dossiers de mobilité financièrement lourds, dont celui du contournement de Couvin, qui traînait dans les cartons depuis les années ’70.

Le contournement de Couvin, au sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse, vise à faire de la N5 une « réelle artère économique » entre Charleroi et Charleville-Mézières (France), alors qu’elle ne possède pas actuellement le gabarit nécessaire aux 12.000 voitures et 5.000 camions qui l’empruntent chaque jour.

Le projet permettra aussi de désenclaver économiquement la région au sud de Charleroi, accroître la sécurité sur la N5, améliorer le cadre de vie des habitants et offrir aux touristes une nouvelle porte d’entrée en Wallonie, a souligné le gouvernement dans un communiqué.

Le ministre wallon des Travaux publics, Benoît Lutgen (cdH), avait mis la pression lundi en prévenant qu’il n’irait pas « au-delà de la période des quelques jours qui viennent » avant une décision, de sorte que les travaux puissent encore être entamés cette année.

Cet ultimatum visait la composante Ecolo du gouvernement, qui réclamait que les projets de mobilité « classique » (axes routiers) soient accompagnés d’efforts concrets pour la mobilité « durable » (transports en communs).

Après une longue journée de réunion jeudi et une nuit de travail dans les divers cabinets, le gouvernement s’est finalement accordé vendredi matin sur plusieurs dossiers, dont celui du contournement de Couvin (176 millions d’euros au total).

Ecolo met en avant une mesure complémentaire à cette dernière, à savoir le financement de la sortie sud de la N5 à Charleroi. Une liaison destinée à soulager la N5 devra réorienter plus aisément le trafic vers le R3 de Charleroi. Une ligne de bus en site propre assurera également le lien entre le centre-ville de Charleroi et le Bultia « afin de garantir une mobilité plus durable sur cet axe », le tout pour 25 millions d’euros.

Le gouvernement wallon a aussi « bétonné » le calendrier du projet de tram à Liège (500 millions d’euros d’investissement).

L’instauration d’un comité exécutif et l’attribution d’une étude technique doivent permettre de progresser dans ce calendrier en vue d’une mise en service en juin 2017.

Il a en outre confirmé son engagement budgétaire de 50 millions d’euros pour le financement de la réalisation de la gare des bus sur la dalle SNCB à Namur. Cette idée originale avait été avancée en 2008, mais d’autres projets (commerces, bureaux, cinéma, etc) avaient aussi été évoqués. La Ville de Namur, associée au projet de gare des bus, s’est réjouie de la décision régionale.

Enfin, le gouvernement wallon a approuvé l’arrêté de subvention pour le financement 2011 de la gare multimodale de Mons (ajout d’un quai supplémentaire pour un investissement régional de 28 millions d’euros).

Le Vif.be, avec Belga

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